Dans l’émission Fishing Future, BBC radio 4 sonde les acteurs de la filière à propos du Brexit. Avec « 58 % du poisson pêché dans les eaux britanniques par des bateaux étrangers », comme le rappelle Bertie Armstrong, président de l’Association des pêcheurs écossais, les négociations s’annoncent âpres. Les pro-Brexit souhaiteraient que Londres décide de qui pêche dans sa zone économique exclusive et plaident pour une sortie de la politique commune de la pêche et l’instauration d’un contrôle des stocks au niveau national, à l’instar des Norvégiens, Islandais, etc. Au risque de voir se rééditer un conflit type guerre du maquereau, quand l’Islande et les Féroé avaient décidé unilatéralement d’augmenter leurs quotas.

Toutefois, les professionnels craignent l’entrée en scène des ONG, qui voient dans le Brexit l’opportunité de sanctuariser des quotas utilisés par les Européens. Ils s’inquiètent de la volonté de leurs politiques de défendre leurs intérêts. Le secteur ne pèse que 0,5 % du PIB, avec les pêcheries écossaises ! Quid si l’Écosse prend son indépendance.

Jérôme HERVÉ