Alaska : les pêcheurs de sockeye se régalent

Le 12/10/2018 à 16:48 par La Rédaction

 

Captures de sokeye
en 2017

Total monde : 176 000 t
dont Alaska : 132 450 t
dont Russie : 42 184 t

Source : Wink Research
& Consulting.

 

Ça va bien pour eux, merci ! La pêcherie de sockeye se confirme comme étant la plus juteuse des cinq espèces de saumon sauvage d’Alaska. D’une part, les captures augmentent, en particulier celle de Bristol bay, de loin la première pêcherie de saumon rouge avec 70 % des tonnages d’Alaska. En 2017, les débarquements de Bristol bay ont frisé les 243 millions de dollars (208 millions d’euros). Cette pêcherie est la première également dans le monde, avec plus de la moitié des captures selon les dernières prévisions.

D’autre part, les prix à quai de Bristol grimpent depuis 2015 alors que les débarquements augmentent. La tendance devrait se confirmer en 2018 vu la demande très ferme des grossistes et les prix élevés du saumon d’élevage. Parallèlement, les efforts de qualité à bord des bateaux et les campagnes marketing permettent de cibler des marchés plus valorisants que la conserve. À commencer par le marché du frais, en plein développement aux États-Unis.

Mais c’est la production de poisson vidé décapité surgelé qui connaît le plus fort développement. Là encore, les prix sont à la hausse car les marchés sont demandeurs. En particulier celui du refresh avec les filets et les découpes qui permettent de désaisonnaliser la consommation. L’enseigne Costco a déployé d’importantes promotions de filets décongelés au printemps cette année. L’essai pourrait être transformé en Europe où le keta refresh sous skin fraye déjà en libre-service. Même plus cher, le sokeye a une carte à jouer sur ce segment.
La diversification des ventes au-delà du traditionnel marché de la conserve profite aussi aux transformateurs. En 2017, la valeur des filets de sokeye surgelé a grimpé de 20 % grâce aux volumes et à des prix en hausse. Même tendance avec les filets frais dont les ventes ont augmenté de 38 % la même année sur le marché nord-américain.

Bruno VAUDOUR

 

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • More Networks
Copy link
Powered by Social Snap