Algolesko prend le contrôle d’Aleor

Le 14/11/2019 à 9:48 par La Rédaction

 

L’entreprise Algolesko, basée à Lesconil, dans le Finistère, a racheté en juillet les parts de la famille Chaisemartin, majoritaire avec 51 % du capital d’Aleor.

Philippe Legorjus
est le président
et l'actionnaire majoritaire d’Algolesko depuis 2016, via sa holding Seawell (60 %).

 

Créé à Lézardrieux (Côtes-d’Armor) en 2006 par Jean-Yves de Chaisemartin, maire de Paimpol, et Olivier Bourtourault, biologiste marin, Aleor est l’une de pionnières de l’algoculture en Bretagne, après C-Weed Aquaculture, à Saint-Malo, dont les premières cultures en mer datent de 1983.

Sur 4 hectares de concessions en filières, vers Bréhat, Aleor cultive plusieurs espèces de macroalgues dont Alaria esculenta (wakamé atlantique), Undaria pinnatifida (wakamé asiatique) et Saccharina latissima (kombu royal). 26 autres hectares sont non équipés. La majorité du volume d’algues transformé par Aleor provient toutefois d’algues de rive.

Algolesko, recapitalisée entre 2016 et 2018 et en phase de relance avec une équipe opérationnelle renouvelée, va sortir Aleor de son endettement et bénéficier de son savoir-faire reconnu : écloserie avec des protocoles et un équipement optimisés, séchoirs basse température, microniseurs… Le repreneur s’ouvre aussi à la cosmétique puisqu'Aleor dispose de marchés porteurs. Un secteur sur lequel s’oriente C-Weed, impliqué dans les projets européens Aquactifs et Riv’age.

Philippe Legorjus, président d’Algolesko, ne cache cependant pas les difficultés, notamment financières, à surmonter pour enfin réussir le décollage de la culture des algues en Bretagne. Sous la direction de Timothée Serraz, l’équipe de six salariés vient d’ensemencer une centaine d’hectares sur les 150 dont dispose Algolesko à Lesconil. Un travail titanesque de remise en état des structures nautiques a été mené depuis 2016. Avec une récolte de plus de 80 tonnes, principalement de Saccharina, l’année 2019 devrait atteindre l’équilibre d’exploitation.

Mais quels sont les transformateurs, notamment bretons, prêts à suivre les algoculteurs sur les espèces recherchées, en leur proposant des prix d’achat rémunérateurs, en adéquation avec leur coût actuel de revient ?

Lionel FLAGEUL

 

 

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