[ Repères ]
22 200 t (-4 %) débarquées sous les deux criées costarmoricaines. Avec l’arrivée de deux nouveaux hauturiers, l’armement Porcher disposera de 15 unités en 2017.
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Malgré des baisses des apports de céphalopodes, les restrictions sur le bar et deux hauturiers en moins, les criées d’Erquy et de Saint-Quay-Portrieux s’offrent leur quatrième meilleure année en valeur depuis leur création. Le chiffre d’affaires a atteint 58,3 millions d’euros répartis principalement entre les coquillages (15,9 M€), les céphalopodes (5,3 M€) et le poisson (36 M€). Un cru solide qu’explique la bonne tenue des cours sur quasiment toutes les espèces. La hausse des prix moyens traduit une demande soutenue, y compris sur des espèces peu prisées hier : « Le tacaud, la roussette, le grondin rouge se vendent bien, observe Patrick Macé, directeur des criées. Les mareyeurs travaillent toutes les espèces et il n’y a plus de retrait. Par ailleurs, les bateaux gèrent au mieux leurs quotas sur l’année et en face, le nombre d’acheteurs progresse. » D’une centaine en 2015, leur nombre est passé à 117 l’an dernier. Malgré l’ouverture des ventes par internet, « le marché reste très breton avec 90 % des transactions réalisées par le mareyage et la transformation. Avec la fin des quantités minimum par acheteur depuis deux ans, il y a davantage d’achats ponctuels de mareyeurs », précise Gurvan Rolland, responsable administratif des ports de pêche. Minoritaires, les GMS et poissonniers sont davantage présents sur le poisson. « Certains font parfois un coup sur la coquille mais c’est peu fréquent car la saint-jacques est un marché de volumes, or, les lots ne sont pas cassés », explique Patrick Macé. Fait acquis mais révélateur sur l’ensemble des produits, 70 % des achats s’effectuent en ligne. « Sur le poisson, le taux peut monter à 80 %. Des opérateurs situés à 200 mètres de la criée achètent même à distance. La confiance des achats sur internet va de pair avec l’application du classement ETPQ mais nous allons plus loin, grâce aux annotations plus précises des peseurs », conclut le directeur des criées.
Bruno VAUDOUR
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