Des ostréiculteurs sous la pression de la GMS

Le 04/01/2016 à 11:02 par La Rédaction

 

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Après plusieurs années de hausse,
les prix s’affichent à la baisse.

 

La grande distribution tire vraiment les prix à la baisse » : c’est le cri du cœur d’Yvon Madec, ostréiculteur à Prat-ar-coum, qui résume l’état d’esprit de la filière à la mi-novembre. Entre Noël et le Jour de l’an, plus de la moitié du volume annuel de production sera expédiée et consommée.

En 2014, la filière avait été surprise par une surreprésentation de n° 2 non anticipée. De gros calibres qui sont restés en stock et ont fini par être bradés. En 2015, la pousse a été lente et l’huître passe difficilement du 4 au 3. Moins de mortalités, plus de captages : l’offre est néanmoins là. « Ce qu’il y a sur les parcs est en contradiction avec des prix à la baisse. Ce n’est pas une année de surproduction, loin de là, mais la GMS ne regarde que les prix. Il s’agit de n’être pas plus cher que le concurrent. »

Les ostréiculteurs sont d’autant plus mécontents qu’ils avaient mis trois années à faire remonter les prix. Une hausse bienvenue dans une filière sous pression depuis 2008 et les premières mortalités de naissain. Le besoin de trésorerie et de place dans les bassins se fait sentir. « On parle de 4-4,50 €/kg, reprend Yvon Madec, qui n’accepte pas de descendre aussi bas, fier de la réputation de sa production. Nous sommes un produit d’appel et la GMS ne passe que du générique et des prix bas. Alors que pour les foires aux vins, elles respectent régions, crus… L’année prochaine, la production devrait être bonne en quantité. Nous cherchons des partenaires pour augmenter les ventes, mais pas seulement en regardant le prix ».

D.G.

 

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