Forte hausse des prix de la crevette grise

Le 06/03/2017 à 10:00 par La Rédaction

 

Proie idéale des poissons de la mer du Nord, la crevette grise souffrirait-elle d’une prédation accrue ? Rien n’est moins sûr. D’une année à l’autre, les scientifiques observent de très fortes variations de la biomasse d’individus à taille commerciale. Influence des facteurs climatiques, effort de pêche encore trop important…, les raisons invoquées sont nombreuses. Cette pêcherie, l’une des plus importantes de la mer du Nord en valeur, accuse néanmoins le coup de la baisse des apports. « Les prix ont doublé en trois ans. C’est déjà arrivé par le passé mais les bonnes années sont derrière nous, il y avait 40 à 50 % de production supplémentaire en 2013 », regrette Maiko Van Der Meer, directeur de Klaas Puul, important transformateur de crevettes aux Pays-Bas.

Aujourd’hui, la production descend sous la barre des 30 000 tonnes débarquées à plus de 90 % par les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark. Un plan de gestion validé par les organisations de producteurs de ces pays est en cours depuis un an. Environ 500 navires exploitent la pêcherie. « Nous sommes liés par contrat avec 120 crevettiers d’Ostende à Dunkerque, du Danemark au Royaume-Uni. Les récentes pêches ont été normales au sud, mais mauvaises au nord. Répercuter la hausse des prix prend du temps car il faut convaincre les GMS. Avec des cours à quai de 10 €/kg qu’il faut tripler compte tenu du rendement en décortiqué, plus le coût de main-d’œuvre, le seuil de 40 €/kg est vite atteint. Rajoutez la marge du distributeur, cela finit par être cher aux yeux des consommateurs. » De 50 % dans l’activité de Klaas Puul il y a dix ans, la crevette grise en représente désormais le tiers. Sur la même période, l’entreprise s’est beaucoup diversifiée en crevettes tropicales.

B. V.

 

 

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • More Networks
Copy link
Powered by Social Snap