Guelt revisite l’operculage

Le 14/04/2016 à 11:26 par La Rédaction

 

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[ Retour sur le projet ]

L’innovation
est permanente chez Guelt.
Fort de son savoir-faire éprouvé dans le « dépassable » (produit épais) sur le marché spécifique du foie gras, la société a identifié des marchés pour un conditionnement skin de produits moins valorisés. D’où l’idée de développer la technologie sur un équipement standard avec un outillage dédié à chaque application.

Après une année de travail
au bureau d’étude, un prototype était prêt. Il a ensuite fallu le faire entrer dans un équipement fonctionnel, esthétique, bien fini et robuste. Le résultat ? L’outil polyvalent OPA 2000, présenté sur le stand du CFIA.

Parallèlement, il a fallu deux années pour développer l’OPP 2000, électrique et connectée. Présentée sur le stand de l’Usine du futur, elle a été élaborée dans le cadre du programme Agretic de Meito, qui fusionne les innovations dans le domaine des nouvelles t      echnologies avec celles des industries agroalimentaires. Il s’agit ici de la 3e machine, le pilote étant en test chez le partenaire. Il fait compter aujourd’hui 8 semaines de fabrication, mais l’idée est de disposer d’un stock de machines standard à simplement équiper selon les besoins spécifiques du client.



 

« Le paramètre clé de notre maîtrise,
c’est la pince du film ” »

Camille Héroult, responsable commercial export

 

 

Le conditionnement sous emballage skin des produits de la mer conquiert chaque jour un peu plus les rayons frais et surgelés de la grande distribution. L’équipementier breton Guelt présentait au Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA) de Rennes deux operculeuses innovantes : l’OPA 2000 et l’OPP 2000. L’une est dédiée au skin, l’autre le sera bientôt… Créée en 1978, affichant 16 M€ de chiffres d’affaires et employant 160 personnes, l’entreprise dispose d’une gamme qui s’étend des outils de préparation de recettes à ceux de la palettisation des produits finis. Elle conçoit des lignes complètes en synergie avec d’autres sociétés comme Arbor technologies, Fillpack, Pic Pac Systems, Food Bizz. Le conditionnement (operculeuses et thermoformeuses) représente 40 % de son offre.

« En matière d’operculage skin, nous avons acquis un savoir-faire avec tous les grands noms du foie gras, rappelle Camille Héroult, responsable commercial export. Soit des produits à valeur ajoutée sur lesquels le coût de l’emballage est important. Mais le prix des consommables baisse. Et la mentalité des consommateurs, toujours plus habitués au LS et aux produits "convenience", évolue. Les DLC du skin sont plus longues que celle du sous-vide, lui-même plus long que l’atmosphère modifiée. »

À partir de son expérience, Guelt a développé une gamme en travaillant l’automatisme et la polyvalence des outils. « Plus le produit est haut, "dépassable", plus la technologie est compliquée à mettre en œuvre. Elle interdisait jusqu’alors la polyvalence les machines. Dans le foie gras, nous traitons des hauteurs de plus de 90 mm. Les films sont des éléments de forte technicité. Ils font à peine 100/130 microns et doivent pouvoir être préchauffés, étirés, refroidis. Le paramètre clé de notre maîtrise aujourd’hui, c’est la prise et la pince du film. » Le spécialiste ne divulgue pas plus d’informations.

Au CFIA, les visiteurs ont découvert l’OPA 2000, une machine automatique. Les films, préchauffés à 180 °C, se plaquent sur un produit à 4 °C, sans cuisson ni choc thermique, et sans réduire la DLC. L’effet skin est même obtenu sur des produits irréguliers et fragiles. Et surtout, la machine est compatible avec les outils d’autres operculeuses.

Dans un autre registre d’innovation, Guelt présentait l’OPP 2000, une operculeuse électrique et connectée. « Le côté électrique améliore son bilan énergétique, détaille Camille Héroult. Les outils pneumatiques recourent d’habitude à de l’air comprimé, coûteux. Nous avons éliminé tous les fluides : ni air ni eau. Cela induit une baisse des coûts d’exploitation et une réduction du bruit. »
Guelt a par ailleurs travaillé en profondeur l’aspect « intelligent » de l’équipement, en employant des développeurs dédiés. « L’idée était de réaliser une machine simple et intuitive, comme un smartphone. Personne n’a besoin de notice pour se familiariser avec. Il y aussi le concept de "plug and play". » Il suffit de brancher l’OPP 2000 pour qu’elle entre en communication avec l’opérateur via un écran. Elle diffuse des tutoriels pour le guider dans son utilisation, apprend en faisant, se connecte avec d’autres équipements en ligne (dépilage barquette, dosage…) et est ouverte à la télémaintenance. « La machine connectée est une véritable source de gains de productivité pour l’industrie agroalimentaire. C’est une réponse au turnover dans le secteur, mais aussi à la multiplication des références de produits, de recettes… »

La contrepartie ? La machine est limitée en termes de pression et de soudure, ce qui interdit le skin… pour l’heure. « L’OPP 2000 a été développée pour la restauration collective, donc des DLC courtes. Mais nous continuons à la développer. L’idée est superbe et il manque peu pour la sortir de ce marché de niche et aller vers l’industrie, qui a les mêmes problématiques. »

Dominique GUILLOT

 

 

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