Interseafood, lien entre la France et le Royaume-Uni

Le 07/06/2017 à 10:04 par La Rédaction

 

Aujourd’hui, le mareyeur écossais basé sur les îles Shetland, Simpson Fish, expédie en France jusqu’à 30 % de ses achats – réalisés à 90 % sous criées et 10 % en direct. Alors, Karl Simpson, le directeur général, s’inquiète forcément des conséquences du Brexit sur « des marchés concurrentiels. Si des droits de douane au-delà de 7 % se mettent en place, nous risquons de perdre en compétitivité », chiffre-t-il. « Sauf si nous baissons les prix payés aux pêcheurs et aux bateaux », poursuit son homologue, Danny Couper, dont l’entreprise éponyme est basée à Aberdeen, qui craint beaucoup plus l’augmentation des délais de livraison. « Sur les marchés du frais, qui sont nos marchés, la rapidité d’expédition est cruciale. Avec les contrôles aux frontières, nous risquons de perdre beaucoup de temps. »

Une crainte que partage Keith Birdthistle, directeur général de Ballycotton Seafood, mareyeur et fumeur d’Irlande du Sud : « Si on rentre dans un processus de hard Brexit, sachant qu’une grande partie de ce que nous expédions en France transite par l’Angleterre, nous allons subir des taxes de douane. À moins de changer de route et de livrer directement d’Irlande vers Cherbourg. Cela prendra au moins 5 heures de plus. » Mais pour les trois dirigeants, il est délicat d’anticiper vraiment les choses, trop de scenarii sont encore possibles : sortie de l’Écosse du Royaume-Uni, union économique des deux Irlandes…

C. A.

 

[Les sociétés]

 
◗ Simpson Fish (UK) : CA 10 M £ - 9 salariés

◗ Couper Seafoods (UK) :
CA 5 M € - 40 salariés

◗ Ballycotton Seafood (Irlande) :
CA 12 M € - 65 salariés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[ Interseafood propose le poisson de ligne des Shetland ]

◗ En tant que courtier, Jonathan Arnaudeau, d’Interseafood, sonde les marchés pour ses partenaires et notamment la demande de quelques criées françaises où « au gré des saisons et des apports locaux, nous apportons un complément d’espèces. En volumes, c’est assez modeste car nous ne souhaitons pas gêner la pêche française ». Afin d’amener un plus qualitatif, notamment auprès des poissonniers, Interseafood a travaillé avec Simpson Fish pour développer une offre estampillée poisson de ligne des Shetland. Pour cette offre, l’entreprise écossaise s’est rapprochée d’un groupe de pêcheurs artisanaux qui vident, nettoient et conditionnent dans un conteneur froid les poissons arborant un pin’s. « Si l’on pense que les cours ne seront pas au rendez-vous, nous prévenons assez tôt notre partenaire, de façon à ce que l’effort des pêcheurs des Shetland ne soit pas vain. »

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