La criée de Lorient accueille les poissons du Maroc

Le 07/11/2017 à 10:09 par La Rédaction

 

En chiffres

500 kg / semaine
Les volumes importés
du Maroc.
Une goutte d'eau face aux 90 tonnes qui transitent chaque semaine par Lorient.

 

 

Depuis la fin du mois de septembre, Keroman expérimente l'importation de poisson frais en provenance du port de Safi, à raison d’une demi-tonne par semaine. Le projet, démarré en 2014, puis gelé, a été relancé avec l’annonce du Brexit. Potentiellement, 43 % des apports de Lorient sont menacés. Les gestionnaires du port préfèrent anticiper. Signé en février dernier au salon Halieutis d’Agadir, le partenariat est « en phase pilote, explique Maurice Benoish, président du port de pêche de Lorient. Il faut identifier les problèmes et les résoudre avant de passer à de plus gros volumes. »

Saint-pierre, lotte, rouget, mais également mérou, maigre et turbot : l'origine Maroc côtoie désormais l’origine France sous la criée lorientaise. Les spécimens marocains ont la réputation d’être de plus gros calibre que les individus pêchés sur les côtes françaises.

Quid de la qualité ? Lors des quatre premiers envois, tous les lots provenant de Safi ont été vendus et les retours des acheteurs sur la qualité sont satisfaisants. « C’est de l’or en barre », se réjouit-on chez Allard Marée, mareyeur lorientais. Reste à savoir si Safi réussira à maintenir une telle qualité avec des volumes plus importants et plus réguliers. « Les Marocains ont l’habitude d’exporter en Espagne, ils connaissent les normes et la qualité exigée », rassure Maurice Benoish.

Mais la question logistique peut se poser. Le poisson débarqué à Safi met actuellement quatre jours pour rejoindre Lorient. Les conditions de transport seront déterminantes. Les deux parties en ont conscience et ambitionnent de réduire le temps de transport à trois jours.

En parallèle, en cas de montée en puissance, Lorient devra signer avec d’autres armateurs que celui retenu pour la phase de test. Proposeront-ils tous la même qualité de débarque ? Autant d’interrogations qui font que Maurice Benoish « n’exclut pas que le test ne se déploie pas. »

Guillaume JORIS

 

[ Les attentes du Maroc]

◗ Le partenariat vise aussi à favoriser le partage et l’expérience lorientaise au Maroc. Safi a besoin d’aide pour moderniser sa flottille, former ses marins et valoriser ses coproduits. Dans ce cadre, ID-Mer a déjà signé un contrat avec l’institut national de recherche halieutique marocain afin de travailler sur la valorisation des déchets de sardines.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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