La face cachée de Marine Harvest transformateur

Le 09/02/2017 à 10:26 par La Rédaction

 

Marine Harvest France
& Benelux :

◗ 520 M€ de chiffre d’affaires

◗  Les 9 sites emploient
1 400 personnes dont 800
en France

◗ L’ancien site de Morpol
à Cuisery, en Saône-et-Loire,
sert de base logistique

 

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Fabrice Barreau
Directeur de Marine Harvest France
et Benelux

« Marine Harvest a produit moins
de saumon en 2016 mais une reprise
est attendue en 2017.
Quant aux projets d’élevage
off-shore, ils ne produiront pas
avant trois ou quatre ans. »

 

Le géant Marine Harvest n’est pas seulement le premier producteur mondial de saumon d’élevage avec près de 400 000 tonnes en 2016, c’est aussi un poids lourd de la transformation. Le rachat du polonais Morpol en 2013 en a fait même le numéro un de la fumaison en Europe. En parallèle, la division France et Benelux du groupe norvégien compte huit sites de transformation sous la direction de Fabrice Barreau. « Nous déclinons le saumon sous toutes ses formes : portions fraîches sous atmosphère, prêtes à cuire, saumon fumé, surgelé et produits à valeur ajoutée. Au total, 52 000 tonnes sortent de nos usines françaises, auxquelles s’ajoutent celles de Bruges et d’Ostende en Belgique, plus Lemmer aux Pays-Bas », détaille le responsable.

À travers ses filiales, Marine Harvest agit directement auprès de ses clients. Les sites de Boulogne-sur-Mer et Lorient répondent en volumes à flux tendu aux demandes quotidiennes de découpes fraîches sous atmosphère de saumons et poissons blancs. « Le groupe a fait le choix du frais sous atmosphère plutôt que des hautes pressions car notre logistique intégrée permet de découper le saumon deux jours après l’abattage. Notre production boulonnaise est cinq fois plus importante que celle de Lorient où l’activité s’est diversifiée avec du poisson acheté sous les criées bretonnes et avec des produits prêts à cuire », souligne Fabrice Barreau. De son côté, Bruges dessert tout le nord de l’Europe en découpes sous atmosphère.

En surgelé, le groupe norvégien détient deux usines. La première, Appéti’Marine, à Dunkerque, a réalisé de gros investissements ces deux dernières années en vue du lancement de nouvelles gammes snacking à base de saumon en 2017. « L’idée est de mixer sur un plateau des amuse-bouches cocktail et apéritifs en mini-portions de 15 grammes, type wrap ou mini-tartare. » L’autre unité de production aux Pays-Bas fabrique des panés de poissons blancs et de saumons, « avec un fort développement du burger de saumon, très en vogue chez les jeunes ».

Autre segment exploité par la division transformation, celui du traiteur de la mer frais à Chateaulin (Finistère) où Kritsen produit des entrées de la mer et apéritives. La fumaison est aussi un métier du groupe avec deux sites, l’un belge à Ostende, et l’autre breton à Landivisiau, où la marque Kritsen entend se positionner sur des fabrications qualitatives. « Nos saumons sont uniquement salés au sel sec, précise Fabrice Barreau, et nous allons développer la gamme bio à partir de nos saumons irlandais. L’impact de l’émission de Thalassa avant Noël a été faible. Les retours sont même plutôt positifs car les consommateurs et des clients professionnels ont apprécié la transparence dont a fait preuve le groupe. »

Sur la question du prix de la matière première saumon, le dirigeant est très clair : « Nous n’avons pas eu de remise de prix car les règles de concurrence interdisent le dumping. Kritsen achète son saumon au tarif de n’importe quel fumeur. Aux distributeurs de comprendre que l’évolution de la consommation dans le monde est telle que les cours du saumon resteront élevés. » Certaines enseignes en ont conscience mais d’autres rêvent encore de promos et tardent à répercuter les prix.

Bruno VAUDOUR

 

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