Thon : L’UE active le réseau contre les fraudes alimentaire

Le 07/12/2016 à 14:36 par La Rédaction

 

L’enjeu économique

7 €
le prix d’un kilo de thon destiné à la conserve

15 
le prix de revente du kilo de thon
sur le frais. Un circuit que l’apparence du thon de conserve
ne lui permet pas d’intégrer, sauf
à être injecté avec des extraits végétaux riches en nitrites et nitrates. Un processus qui nécessite souvent l’usage d’antioxydants. Aussi, si leur niveau dépasse les 400 ppm, la fraude est fort plausible.

200 M€/an,
ple gain des fraudeurs à raison
de 500 tde thon / semaine.

Source : DG Santé – Commission européenne.

 

Saisie sur le problème de l’usage d’extraits végétaux riches en nitrites et nitrates dans le traitement des longes de thon albacore en mai 2016, la DG Santé de la Commission européenne a mené l’enquête et rendu ses conclusions le 25 octobre en activant le réseau contre les fraudes alimentaires. Concrètement, toutes les organisations professionnelles concernées ont reçu une alerte et un rappel à l’ordre : les nitrites et les nitrates ne sont pas autorisés dans le traitement du thon et leur addition via des extraits végétaux ne correspond en rien aux spécifications du règlement EU 231/2012 encadrant l’usage des additifs alimentaires. Pour la DG Santé, la violation de la loi européenne sur l’alimentation est forcément intentionnelle, puisqu’au naturel, le thon ne contient ni nitrites ni nitrates.

Dans son adresse aux professionnels, la Commission européenne insiste sur les dangers pour la filière thon, et le secteur alimentaire en général, à poursuivre ce genre de pratiques. Si le consommateur en est alerté, l’impact serait dévastateur. En effet, non seulement la consommation de thon traité risque de le décevoir au niveau organoleptique, mais elle peut avoir un impact sur sa santé. En modifiant la couleur du thon, les extraits végétaux ne permettent pas de juger de la fraîcheur du produit et des risques liés à la montée du taux d’histamine, particulièrement allergène, dans les chairs.
Dans ce contexte, les professionnels recommandent aux acheteurs d’effectuer des tests de surcuisson pour détecter les fraudes. Un thon naturel surcuit devient sec et gris/blanc à cœur, souligne Fish is Life, quand, traité aux extraits végétaux, il reste rosé. Culimer, de son côté, encourage ses clients à acquérir un thon congelé -60 °C, une technologie de conservation sans additif ni colorant.

C.A.

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