La saint-jacques label Rouge débarque en Normandie orientale

Le 14/12/2018 à 9:43 par La Rédaction

 

L’adhésion de l’organisation de producteurs From Nord à l’association Normandie Fraîcheur Mer (NFM), qui regroupe pêcheurs, mareyeurs et criées de la région, a permis d’élargir la zone de certification de la coquille Saint-Jacques label Rouge à la Normandie orientale. En tant qu’organisme de défense et de gestion de la coquille labellisée, NFM veillera à l’application du cahier des charges par les nouveaux adhérents. « Une nouvelle filière coquille label Rouge se met en place, confirme Arnauld Manner, directeur de NFM. From Nord est partie prenante dans la mobilisation des bateaux à Dieppe et à Fécamp, où les criées sont maintenant habilitées pour la débarque de coquille sous signe de qualité. » Une dizaine de coquillards se sont déjà engagés dans la démarche.

Plusieurs mareyeurs sont aussi habilités à expédier la pecten labellisée : Salicoque Marée, Bely et Normandie Mer à Dieppe. À Capécure, le Comptoir des pêcheurs boulonnais est entré dans la filière labellisée. Initiative heureuse car elle ouvre de nouveaux débouchés. « Nous décloisonnons le marché en nous appuyant sur une filière d’exception. Cette coquille haut de gamme passe nécessairement en criée, c’est aussi un point important, souligne Philippe Gall, responsable du Comptoir des pêcheurs boulonnais. J’achète à Fécamp une coquille travaillée à bord de bateaux que nous connaissons. Et le produit sera nécessairement payé plus cher. Livrée dans la matinée à Boulogne, la coquille vivante repart en noix décortiquée à la main, au plus tard le lendemain de la vente en criée. »

Cet élan  arrive alors que la ressource abonde. Ouverture anticipée et partielle, quotas, jours et horaires de pêche, zones de jachère, restriction sur l’engin de pêche…, le modèle de gestion en baie de Seine commence à faire tache d’huile. « Aujourd’hui, nous pêchons les quotas en moins de temps qu’il n’en fallait par le passé, se félicite Arnauld Manner. Bénéfices nets : économies de carburant, réduction des émissions de CO2, de l’impact de l’engin de pêche, moins d’usure du matériel de pêche, meilleure qualité de vie et meilleure rémunération pour les équipages… et bien sûr, une coquille débarquée plus vite et donc plus fraîche que jamais »

Bruno VAUDOUR

 

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