Le Canada au diapason de l'Europe

Le 02/05/2018 à 15:46 par La Rédaction

 

Le CETA ou traité international de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada fait-il encore débat à Bruxelles ? « Dans plusieurs pays européens, en France notamment, l’opinion publique y est défavorable », regrette Yannick Dheilly. Selon le délégué commercial de l’ambassade du Canada auprès de l’Union européenne, la fin progressive des barrières tarifaires mise en œuvre depuis le 21 septembre 2017, presque un an après la signature de l’accord, s’avère déjà positive. « Les échanges devraient augmenter en faveur de l’Union européenne de l’ordre de 10 à 15 %, plutôt de 5 à 10 % pour le
Canada » explique le diplomate.

Actuellement, environ 96 % des droits de douanes appliqués au marché des produits de la mer ont été retirés. Les 4 % restants seront progressivement éliminés dans les 3 à 7 ans. Parmi les espèces encore taxées aux frontières européennes, le homard américain fait figure d’épouvantail. Avec environ 110 millions d’euros, son chiffre d’affaires à l’export pèse plus du tiers des résultats du Canada dans le marché des produits de la mer. « Pourtant, seulement un quart des homards américains arrivant en France sont d’origine canadienne », assure Yannick Dheilly.

Cette proportion devrait sensiblement augmenter à mesure que les droits sur le homard canadien seront levés, par exemple de 16 % à 0 % sur la queue de homard surgelée d’ici à 2020 ou encore de 20 % à 0 % sur le homard transformé d’ici à 2022. « La traçabilité reste un facteur déterminant. Seuls les produits pêchés et transformés au Canada par des entreprises canadiennes sont éligibles », reprend le délégué commercial canadien.

Selon des principes de réciprocité, les pays européens verront disparaître certains verrous à l’export. « Le Canada est un pays de migrants dont le marché de l’alimentation est par essence ouvert aux traditions culinaires du monde entier », reprend Yannick Dheilly. Que ce soit sur les coquillages, les poissons d’élevage et sauvages, qu’ils soient vivants, surgelés ou transformés, les opportunités pour les producteurs européens ne manquent pas.

 

Bertrand TARDIVEAU

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