Les parasites suivis à la loupe

Le 17/06/2019 à 15:44 par La Rédaction

 

3 espèces
de poisson (daurade, loup, maigre).

5 fermes aquacoles.

15 ans
de collaboration entre scientifiques et aquaculteurs.

500 poissons analysés par an.

 

Les cinq fermes aquacoles corses, réunies au sein du syndicat Mare e Stagni Corsi, ont engagé une démarche qualité depuis plusieurs années. Elles ont ainsi obtenu le label Rouge pour leur production de loup (bar), daurade et maigre. Cette volonté de qualité, appuyée par une production sans aucun traitement, se traduit également par une collaboration étroite avec les scientifiques locaux de l’université de Corse et du CNRS (laboratoire SPE et plateforme Stella Mare). Une autre base scientifique, la Stareso, effectue également un suivi sur l’impact des fermes sur leur environnement.

Un des liens entre l’université et les aquaculteurs insulaires porte sur l’étude en parasitologie de leur production. Elle s’inscrit dans le cadre de son projet Gestion et valorisation des eaux en Méditerranée (Gem) mené par le laboratoire SPE. Les scientifiques effectuent un suivi de la production, dans une optique de qualité pour les aquaculteurs. Cette démarche a commencé il y a une quinzaine d’années, lorsqu’une ferme a été victime d’une surinfestation de parasites. Afin de ne pas utiliser de traitement, il a fallu déterminer le taux normal de parasites, leur nature, leur cycle de vie et de développement. Le suivi a été particulièrement renforcé entre 2007 et 2012, car une scientifique menait une thèse sur le sujet. Un état des lieux a pu être ainsi réalisé en fonction de la localisation de la ferme, de la nature des parasites et des poissons, de la saison…

Un nouveau suivi a débuté cet hiver, pour deux ans. Il s’agit de déterminer s’il y a eu entre-temps une évolution. Cela va permettre de déterminer l’influence de la hausse de température de l’eau, de la présence d’espèces sauvages nouvelles gravitant autour des cages, le tout en l’absence de traitement. Aucun des parasites identifiés ne présente de risque pour la consommation.

Alain LEPIGEON

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