L’UMF change de capitaine mais pas de cap

Le 02/07/2018 à 10:58 par La Rédaction

 

L'UMF

12 adhérents, représentant
150 entreprises de mareyage, la moitié des entreprises réellement investies
dans le secteur,
même si
490 entreprises ont rejoint
cette convention collective.

 

Président du groupe Sofish, composé des filiales Filpromer, Cap Fraîcheur, Socorex, Alliance Marée et Nutrifish, Frédéric Toulliou, déjà président de la commission sociale de l’Union du mareyage français, s’est imposé comme « le candidat naturel » pour remplacer Damien Levallois à la présidence de la structure, indique Peter Samson, secrétaire général. Après trois mandats de deux ans, Damien Levallois devait passer la main, mais restera impliqué en tant que vice-président.

Côté projets, Frédéric Toulliou a indiqué vouloir « travailler dans la continuité et poursuivre les travaux fédérateurs engagés, sachant que le mareyage fait face à de nombreux enjeux réglementaires, de compétitivité et d’attractivité ».
Comme le rappelle Peter Samson, « la pyramide des âges conduira 2 000 personnes à la retraite dans le secteur d’ici dix ans. Le rythme du recrutement doit donc s’accélérer et cela passe par la formation ». L’an passé, l’UMF a organisé la relance des certificats de qualification professionnelle (CQP) employés de marée, en faisant un appel d’offres. Huit établissements ont répondu présent : « En septembre, nous en espérons deux de plus, indique Peter Samson. Dès lors, nous pourrons avoir près de 50 diplômés d’ici à la fin de l’année. C’est plus en un an qu’entre 2005 et 2016 ! Et dans 90 % des cas, les personnes formées trouvent du travail. »

Ouvertes aux chômeurs, ces formations courtes de 450 heures, incluant une expérience d’au moins trois ou quatre semaines en entreprise, permettent aux diplômés d’accéder directement au niveau trois de la grille de salaires. Une grille qui a été revalorisée deux fois en un an. Aujourd’hui, la commission sociale de l’UMF planche sur un CQP commercial marée, espérant le voir naître en 2019, mais aussi sur la défense du CAP mareyage menacé de disparition, faute de candidats. « L’idée serait de travailler à la fois avec les halles à marée et les poissonniers sur une formation plus polyvalente. »

Enfin, autre gros sujet formation à venir : l’apprentissage. « Avec la réforme, nos prérogatives dans ce domaine augmentent, alors qu’elles se réduisent pour la formation continue. » Pour attirer des candidats, l’UMF a su convaincre ses adhérents de plus de onze salariés de contribuer un peu plus afin de financer des actions collectives, comme la présence de l’UMF sur des salons de l’emploi, la réalisation de plaquettes et de vidéos sur les métiers, divers, du mareyage : employé de marée, acheteur, etc. Mais les dossiers sociaux ne s’arrêtent pas à la formation : l’égalité homme-femme est un sujet qui sera suivie pour mieux corriger les inégalités de salaires ou de promotions ; la prévoyance et la réduction des risques professionnels sont aussi un sujet, comme l’intéressement ou la participation.

Céline ASTRUC

 

[ Les autres dossiers de l’UMF ]

Pour offrir plus de services à ses adhérents, une commission technique, composée de responsables qualités, suivra les dossiers liés aux réglementations, comme le règlement contrôle.
Pour peser et défendre les intérêts des adhérents, l’UMF s’investit plus dans le dialogue interprofessionnel, au sein de France Filière Pêche ou du Comité national de la conchyliculture, qu’il a rejoint, et dont le nouveau président élu est Philippe Le Gal.

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