Thon tropical : l’espoir dans la filière conserve

Le 20/07/2015 à 11:26 par La Rédaction

 

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À noter : le 5 juin, l’Union européenne
a signé un accord de pêche durable avec
la République du Liberia portant sur 6 500 tonnes
de thon et d’espèces migratoires par 28 senneurs
et 6 palangriers, en échange de 650 000 €
pour développer la pêche locale.

 

Depuis quelques mois, la filière thon traverse des difficultés. Face à des cours du listao plus bas que jamais sur le marché de Bangkok, la WTPO, World Tuna Purse Seine Organization, a demandé à ses membres de réduire de 35 % l’effort de pêche du 15 mai au 31 décembre de cette année 2015. Les producteurs équatoriens avaient déjà de leur côté organisé un arrêt de pêche de 10 jours début mai… Le temps que les conserveurs écoulent leurs stocks. Des prises de décision dont l’impact se mesure déjà sur les cours de juin, mais pas suffisamment encore pour permettre aux armements de dégager de la rentabilité.

Néanmoins, comme le soulignent sur le marin.fr Yvon Riva et Jean-Yves Labbé, respectivement président de l’OP Orthongel et directeur général de la Compagnie française de thon océanique (CFTO), « les cours ont toujours fait les montagnes russes. C’est cyclique. » Pour gagner en rentabilité, la CFTO a d’ailleurs mis à l’eau à Bilbao, le 17 juin, le Gevred. Ce 77 mètres a été conçu pour réduire de 15 à 20 % la consommation d’énergie et limiter les frais de maintenance. La confiance semble donc de mise à l’amont de la filière, au moment où la Fiac, la Fédération des industries d’aliments conservés, lance une campagne de presse pour relancer les ventes de thon en boîtes en France. De fait, impact direct ou indirect des campagnes de Greenpeace, les ventes en volumes ont chuté de 2,7 % entre le premier trimestre 2014 et le premier trimestre 2015.

Dans cette campagne, la Fiac rappelle que 14 conserveries françaises ont signé une charte les engageant, elles et leurs établissements à l’étranger, à s’informer de l’état des stocks des thons de haute mer, à assurer une traçabilité rigoureuse sur les lieux de capture, les modes de pêche, etc. Mais pas seulement… La charte les engage aussi sur la qualité sanitaire des produits, leurs qualités gustatives, sur la responsabilité sociétale des entreprises. Objectif : déculpabiliser les consommateurs afin que le thon en boîte conserve sa forte position d’ingrédient incontournable des salades estivales.

C.A.

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