Le 20 avril, le groupe Labeyrie Fine Foods a annoncé un investissement « de 10 à 15 millions d’euros » dans son usine Delpierre de Saint-Aignan-de-Grandlieu (Loire-Atlantique), dédiée aux crevettes. Le site de 11 500 m² va bénéficier d’une extension de 3 500 m², qui regroupera les ateliers crevettes entières et crevettes élaborées (couronnes, marinées, etc.), actuellement séparés. Le process de cuisson en nacelles y sera abandonné au profit d’un process de cuisson en continu, entièrement automatisé. La circulation des flux respectera le principe de marche en avant.

Le projet prévoit également l’installation d’une nouvelle chaudière et de nouvelles installations froid sans HCFC (hydrochlorofluorocarbures). Le site produit actuellement 30 millions d’UVC (unités de vente consommateur) et 8 500 tonnes de crevettes. Il est saturé en période de fêtes de fin d’année. Les travaux, dont l’achèvement est prévu pour 2024, permettront d’augmenter la capacité de 20 % dans un premier temps, et de 50 % à terme. « Au-delà d’un projet technique, il s’agit d’un projet humain. Le personnel est étroitement associé, dans une logique de co-construction », insiste Stéphane Bellanger, le directeur du site (photo). 20 à 30 recrutements sont prévus. « La transformation du site nous permettra d’être plus performants, mais aussi d’inventer les produits de demain, en allant sur de nouveaux usages ou moments de consommation » , explique Stanislas Giraud, directeur général marques France du groupe Labeyrie Fine Foods. Un des deux ateliers libérés sera ainsi laissé libre pour de futurs développements produits.

Le marché français des crevettes cuites s’élève à 281 000 tonnes, dont 200 000 tonnes de crevettes vrac (bancs marée des poissonniers et des GMS) et 81 000 t de crevettes libre-service (dont élaborées). Le site de Saint-Aignan-de-Grandlieu produit à lui seul 50 % des crevettes élaborées vendues en France (en valeur), dont 41,5 % à marque Delpierre, le reste sous MDD.

Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL