Norman Emballages engrange chaque année 60 % de son chiffre d’affaires sur les produits de la mer entre novembre et décembre grâce aux bourriches d’huîtres. « Nous étions plutôt inquiets l’automne dernier car
les ostréiculteurs nous avaient dit qu’il y aurait moins d’huîtres pour la fin de l’année, mais nous avons finalement sorti les volumes habituels, explique Paul-André Troy, le directeur de l’entreprise installée sur les bords de Rance, sous les remparts de Dinan. Il y a de fortes demandes pour le bois, avec le report d’acheteurs de l’international vers la production locale, mais nous travaillons avec nos fournisseurs habituels de peuplier, exclusivement en France. En revanche, tout augmente à côté, le fuel, la main d’oeuvre, etc. » Parmi les évolutions en cours, Paul-André Troy note une forte demande marketing sur l’emballage – surtout pour les ostréiculteurs qui exportent et demandent des séries événementielles (Saint-Patrick, Saint-Valentin, Nouvel An chinois, etc.) – et des formats plus petits. « On a fait des bourriches n’accueillant que trois à quatre huîtres », glisse-t-il.
Le directeur de Norman Emballages indique avoir vu deux clients partir sur des bourriches en carton plastifié mais précisequ’il s’agit d’un mouvement marginal. « La référence des huîtres françaises reste la bourriche en bois », souligne-t-il. Et les réglementations actuelles vont en ce sens, portant le marché du bois léger, tous secteurs confondus. Norman Emballages sort 10 millions d’emballages par an, la Norman Emballages, l’un des quatre
fabricants français de bourriches, a inventé le format rond pour les huîtres plates. moitié étant des bourriches. Quant aux débouchés, Norman Emballages réalise 15 % de son chiffre d’affaires à l’export, sur son terrain de jeu traditionnel, l’Europe du Nord, mais aussi, ponctuellement, en Australie ou aux États-Unis.
Haude-Marie THOMAS