Les sociétés Seaducer, Agriloops et Biocéanor sont les lauréates des Aqu’idées, organisées à Boulogne-sur-Mer fin juin par le pôle des produits aquatiques Aquimer.
Avec un objectif de valoriser l’innovation et le développement de la production des produits de la mer, Aquimer a organisé les 28 et 29 juin à Boulogne-sur-Mer une première édition d’Aqu’idées. L’évènement a permis la signature de la convention avec la chambre de commerce et d’industrie du littoral Hauts-de-France mais aussi des échanges entre les professionnels sur les enjeux des filières de pêche, d’aquaculture et de transformation. Le clou du spectacle reste cependant la remise des prix de l’innovation, décernés à trois entreprises dans les catégories Productivité, Performance environnementale et Sécurité sanitaire. Seaducer, Agriloops et Biocéanor les ont respectivement reçus.
Fondée en 2016, Seaducer favorise l’innovation dans les pratiques d’élevage ostréicole. La société doit sa distinction à son projet le Roll’Oyster, premier équipement ostréicole automatisé « permettant de recréer toutes les actions bénéfiques des marées, du naissain aux huîtres en phase d’affinage ». Leur technologie a été brevetée en France et à l’international.
Agriloops se décrit comme la première start-up européenne spécialisée dans l’aquaponie en eau salée. Sa nouvelle technologie écoresponsable « qui associe l’élevage aquacole au maraîchage pour la première fois en milieu salé (production de gambas et coproduits) » a été appréciée par le jury. La start-up créée par Romain Vandame et Jérémie Cognard compte installer son démonstrateur appelé Mangrove #1, près de Rennes, courant 2022. Selon la société, « le modèle est aujourd’hui parfaitement maîtrisé d’un point de vue biologique, technologique et commercial, et prêt à être lancé à grande échelle ».
Finalement, le prix de la Sécurité sanitaire a été attribué à Biocéanor, une start-up basée à Sophia-Antipolis, pour son portail de visualisation AquaREAL, où sont envoyées, en temps réel, des données sur la qualité de l’eau (l’oxygène dissous, la température, le pH, la salinité et la chlorophylle A). Ces informations proviennent d’une station météo sous-marine élaborée pour une surveillance en temps réel et prédictive de la qualité de l’eau. Samuel Dupont, fondateur de Biocéanor, ne cache pas sa satisfaction : « Cette reconnaissance au niveau national est cruciale, surtout lorsqu’on souhaite accélérer le développement de notre activité à l’international. On a besoin de cet appui. » Cette récompense est, pour lui, également le signe que la filière est prête à se numériser.
Darianna MYSZKA
