« Le Marché d’intérêt national de Bordeaux Brienne est un lieu magique et l’un des deux seuls MIN, avec celui de Marseille, situé dans la ville », s’enthousiasme Claude Mellier, présidente du MIN Bordeaux. Cet atout a aussi ses limites car le MIN doit concilier son enclavement et la nécessité de développer les capacités d’accueil, face à la croissance démographique du territoire (+ 31 % d’habitants à horizon 2030 pour BM, + 16 % pour la Gironde).
Occupé à près de 100 %, le marché a peu évolué depuis sa création en février 1963. Le grand changement commence pour ses 60 ans, avec le projet de création d’une ceinture bâtie visant à offrir 10 000 mètres carrés de surface supplémentaire pour accueillir de nouvelles activités et s’ouvrir à la population. « Nous devons densifier si nous voulons rester cet outil économique à la disposition de la métropole et de la région », explique la présidente. L’occasion également de renforcer le pôle marée, qui n’est
constitué – pour l’instant – que de Pomona, TerreAzur et Promocash. « Nous aimerions trouver d’autres professionnels ou servir aux grands acteurs régionaux
pour approcher la ville. Face aux problématiques de livraison, notre emplacement est stratégique pour les années à venir », constate Pierre Pichardie, directeur du MIN.
L’autre projet est la création d’un « Pavillon de la gastronomie », pour mieux thématiser l’activité, idéalement dédié aux produits de Nouvelle-Aquitaine. « Pour les producteurs, les pêcheurs et ostréiculteurs locaux, c’est l’opportunité d’avoir une vitrine et un lieu de stockage en centre-ville », analyse Pierre Pichardie.
Aurélie CHEYSSIAL