L’appel à projets concernant la mesure Feampa d’innovation nationale intitulé « Conditionnement et valorisation des produits de la pêche et de l’aquaculture » a été publié le 30 mai dernier. Cet appel à projets, piloté par la Région Bretagne par délégation de l’État, vise à soutenir l’investissement des entreprises de transformation de produits de la mer sur trois axes : adapter les produits à la demande, développer de nouveaux marchés à faible valeur commerciale et valoriser les coproduits. Le montant d’aide publique ne peut pas excéder 80 % de l’investissement, avec un plafond à 300 000 euros.
Peter Samson, secrétaire général de l’Union du mareyage français, salue cette mesure : « Le dispositif est adapté à la plupart des entreprises de mareyage. Cela vient du fait que la Région a consulté en amont les organisations professionnels comme l’UMF. » Selon lui, cette mesure peut répondre aussi bien à des « besoins collectifs » comme des études d’impact, études de marché ou de la R&D, qu’à des « besoins à l’échelle de l’entreprise » avec des projets d’innovation. « Le gouvernement porte sa stratégie “Réduire, Recycler, Réemployer” sur les emballages et ces pistes doivent être creusées », développe pour l’exemple Peter Samson.
Autre grand axe de travail : développer des gammes pour le frais libre-service. « C’est une direction que les entreprises de mareyage prennent, notamment grâce au plan de relance et aux mesures régionales du Feampa . Mais il existe des freins à son développement : les investissements pour s’équiper, mais aussi un manque d’adéquation avec l’offre en amont et un positionnement prix en aval pas toujours adapté. »
Malgré tout, il conserve un doute quant au timing de la sortie de l’appel d’offres, entre approvisionnements fragiles, consommation en berne et marges structurellement faibles dans le mareyage : « La période n’est pas propice aux investissements, certaines entreprises ont gelé leurs investissements du plan de relance à cause d’un manque de visibilité. »
Mais Peter Samson tient à rester optimiste : « Le jeu en vaut la chandelle et les structures professionnels comme l’UMF peuvent accompagner une entreprise qui a un projet. Cette mesure peut être un vrai effet levier, 300 000 euros sur un investissement, c’est loin d’être anodin. »
Vincent SCHUMENG