Le dialogue entre la profession et le gouvernement a été rétabli. Une semaine après les Assises de la pêche et des produits de la mer qui se sont déroulées à Nice et l’annonce de la fin de l’aide au gazole , le secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, s’est engagé à aider les pêcheurs au-delà du 15 octobre.
Ce jeudi 28 septembre, Frédéric Toulliou, président de France Filière Pêche, a adressé une lettre au Président de la République en demandant « un soutien réel et adapté à la situation » après la décision du gouvernement de mettre fin, au 15 octobre prochain, à la ristourne de 20 centimes sur le litre de gazole mise en place pour les pêcheurs. Une décision qui a soulevé un vent de colère de la part de la filière. Ce jeudi également, le secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, a rencontré une délégation du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). À la suite de cette réunion, Hervé Berville a annoncé, dans un communiqué de presse , avoir pris « l’engagement de poursuivre la mobilisation au niveau européen afin que ce régime d’aides puisse être prolongé et que le relèvement des plafonds d’aides aux entreprises de la filière puisse à nouveau être décidé ».
Par ailleurs et « afin de répondre aux urgences », « l’État va mobiliser les dispositifs d’aides aux entreprises et sensibiliser les banques aux impacts des crises en cours afin de définir […] quelles mesures pourraient être prises ». À plus long terme, le secrétaire d’État et le CNPMEM ont confirmé « la nécessité du plan de transition énergétique de la flotte ».
De son côté, le Comité national des pêches, en évoquant un « échange franc et constructif » a réagi : « l’État s’est engagé à se battre pour la reconduction du régime spécial de soutien dit “régime Ukraine” au niveau européen pour une durée qui permettra aux armements d’amortir les chocs économiques successifs ». Cette aide financière aux entreprises de pêche a été instaurée pour faire face à l’augmentation des prix des matières premières, notamment de l’énergie, causée par le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022. Un soulagement également pour l’aval de la filière, étranglé par l’inflation et la baisse de la consommation et qui aurait eu le plus grand mal à répercuter ce surcoût sur le carburant.
Darianna MYSZKA