C’est dans un contexte politique et médiatique très tendu que le président de la République a inauguré la 60e édition du Salon international de l’agriculture (SIA) le 24 février. Le secteur des produits de la mer a bien sûr été représenté par ses interprofessions (France Filière Pêche, Comité national de la conchyliculture, Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture), mais aussi par les stands régionaux qui ont fait le choix de les mettre en avant. Les quelque 600 000 visiteurs ont pu déguster des huîtres sur le stand normand avec la nouvelle IGP « Huîtres de Normandie », participer à une vente aux enchères de poisson frais sur le stand breton au bénéfice de la SNSM* ou encore déguster les produits de l’étal des Hauts-de-France.
Pour la cinquième année consécutive, le collective Poissons Coquillages et Crustacés (PCC) avait un stand pour faire découvrir au public les vertus nutritionnelles des produits aquatiques. « Parmi les visiteurs, il y a aussi bien des novices que des amateurs, mais il y a une certaine méconnaissance de ce qu’est la pisciculture. Les visiteurs étaient surtout des familles, les enfants étaient particulièrement intéressés », remarque Miary Mahasoro, en charge de la communication du Cipa. « L’approche des visiteurs est très axée “produit”, relate Suke Churlaud, à la communication de PCC. Les questions portent sur les techniques de production, mais surtout sur la cuisine ! » D’agréables odeurs de noix de Saint-Jacques flottaient sur le stand lors de la venue de PDM, la Normandie étant à l’honneur ce jour-là.
Sur le stand de FFP, des animations étaient organisées chaque jour autour des produits régionaux pour faire découvrir la diversité des produits de la pêche française, avec un focus sur les espèces peu chères et faciles à cuisiner à destination des familles. « Comme chaque année, nous faisons découvrir aux Français la filière, les métiers et les produits, explique Hélène Keraudren, secrétaire générale de FFP. Nous expliquons que la diversité de produits va de pair avec une diversité de prix. Le poisson français peut être accessible. » Selon Caroline Morlot, responsable marketing, « les visiteurs citent toujours le saumon et le cabillaud, ils découvrent de nouvelles espèces ici. De manière générale, ils sont très réceptifs au message de soutien à la filière, mais cela a du mal à se traduire en acte d’achat ».
Vincent SCHUMENG
