La Conserverie de l’Île d’Yeu dispose d’un nouveau bâtiment depuis le 15 novembre 2023. « Nous avons racheté la conserverie Hennequin en 2018 avec la société La Sablaise, rappelle le directeur Quentin Camus. Et dès le début, nous avions la volonté de partir sur un nouveau site de production. » C’est désormais chose faite. Sur place, la nouvelle conserverie dispose d’une boutique et d’un atelier de production, dont un nouveau fumoir.
Positionnée sur des produits haut de gamme, l’entreprise est spécialisée dans le conditionnement du thon et fabrique des tartinables aux recettes originales. « Nous travaillons 40 tonnes de produits finis par an. Notre production de tartinables s’élève à 400 000 pots. »
L’entreprise se fournit en thon germon à la criée des Sables-d’Olonne, où elle achète du thon de chalutier pélagique de grande qualité. « Pour nos fumaisons, nous avons besoin de poisson de 10 à 15 kilogrammes de grade A, sans hématome, pour faire des longes. » Un process qui implique des pertes de matière première, mais l’entreprise travaille actuellement à l’élaboration d’un coproduit. Il vise à réaliser un engrais biologique destiné au maraîchage de l’île d’Yeu.
La conserverie a développé des recettes originales avec des rillettes de thon contenant de la graisse de porc. Elle mise en ce moment sur deux nouveaux tartinables à base de bar et de daurade au curry.
Les nouveaux locaux ont permis d’améliorer « l’ergonomie des ateliers et de fluidifier les flux de marchandises, mais nous n’avons pas de vraies lignes de production. Nous disposons d’une cuisine où nous privilégions des recettes traditionnelles. Les nouveaux locaux nous permettent d’avoir un showroom avec une vue sur l’atelier », poursuit le directeur.
L’entreprise, qui réalise une grosse partie de son chiffre d’affaires avec ses magasins sur l’île d’Yeu, a aussi développé un réseau de revente dans des boutiques spécialisées en France et jusqu’en Belgique. Elle mise notamment sur des partenariats avec des magasins de produits du terroir, des cavistes et même des jardineries.
Jean-Marie LE PROVOST