Première certification MSC franco-espagnole sur le germon de ligne

Le 18/09/2024 à 14:38 par La rédaction

Le 10 septembre, le MSC a annoncé la certification de l’OP Pêcheurs d’Aquitaine sur le germon de ligne dans le golfe de Gascogne. Fait inédit, une pêcherie française rejoint ainsi une pêcherie espagnole déjà certifiée depuis 2016 dans la démarche.

« L’extension de la certification est un process connu chez le MSC, explique Caroline Gamblin, en charge du référentiel pêcherie chez MSC France. C’est une belle occasion pour l’OP d’avoir cette certification sans repartir de zéro.  » La pêcherie française compte 51 navires qui ciblent le germon l’été : 4 qui utilisent la canne à l’appât vivant et 47 qui pêchent à la ligne de traîne. « Nous étions observateurs de la pêcherie espagnole certifiée depuis 2016, raconte David Milly, directeur de l’OP. Il était temps que nous raccrochions les wagons ! Nous sommes dans un contexte qui tend à l’écocertification et le MSC concerne aussi les pêcheries artisanales. » La pêcherie française pesant environ 200 tonnes (ordre de grandeur, très variable) contre approximativement 20 000 tonnes côté espagnol, il y avait aussi un enjeu concurrentiel.

« Cette certification est un ballon d’essai pour l’OP, développe David Milly. D’abord, sur notre capacité à gérer les contraintes d’une pêcherie certifiée. Ensuite, pour tester l’adhésion de nos pêcheurs à la démarche – ils y sont a priori plutôt favorable. Enfin, pour tester la réactivité du marché. Sur cet aspect, nous espérons que le MSC sera un argument pour gagner des niches commerciales et pour stabiliser les prix qui suivent le cours espagnol. J’ai eu une demande de produits écocertifiés de la part de certains acheteurs, sans garantie de plus-value. Maintenant, je passe le relais à la filière pour valoriser ! »

Toute la difficulté de la valorisation porte sur la diversité des circuits de commercialisation pour de très faibles volumes. « Le MSC pourra être utile en criée mais pas forcément en vente directe », détaille David Milly. « Les conserveurs peuvent être demandeurs », complète Caroline Gamblin.

Au-delà des incertitudes commerciales, Caroline Gamblin retient que cette certification franco-espagnole « est une première pour MSC, nous en sommes très contents. J’espère que cela donnera des idées et des perspectives pour gérer au mieux les pêcheries et pour une meilleure collaboration France/Espagne dans le golfe de Gascogne. C’est une belle histoire ». David Milly rappelle que « nous côtoyons les Espagnols dans les conseils consultatifs de gestion des pêches, cette certification est une poursuite de ce travail  ».

Vincent SCHUMENG

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