Si la période olympique estivale a été une parenthèse enchantée pour le pays, les poissonniers et restaurateurs n’en ont pas profité. Pour Ingrid Cano, référente Île-de-France de l’Organisation des poissonniers écaillers de France (Opef), « tous nos clients avaient quitté la région parisienne, je n’ai rien vendu mais je m’y attendais, ce n’est pas une déception ». En revanche, c’est une véritable douche froide pour les restaurateurs. « Il y a eu une baisse de l’activité très importante début juin, avec un gros creux la semaine avant la cérémonie d’ouverture, détaille Pascal Mousset, président du GHR* Paris-Île-de-France. Entre les Jeux olympiques et paralympiques, l’activité s’est effondrée mais c’est habituel en août. J’observe une reprise en début septembre, avec le retour des Parisiens et de certains qui, ayant fui les JO, se sont retrouvés frustrés de ne pas y être et voulaient assister aux épreuves paralympiques. » Il donne deux explications à cette non-fréquentation des restaurants : d’une part un large appel au télétravail en amont et une communication « anxiogène » des pouvoirs publics qui a poussé certains à quitter la région, d’autre part la typologie du tourisme olympique, plus populaire, qui a davantage mangé dans les rayons snacking des GMS et dans la restauration rapide.

« Mais je pense que les répercussions positives viendront après, souligne Ingri Cano. J’ai adoré ces Jeux, ils nous ont montré le meilleur de Paris et de la France. Ça donne envie de venir à Paris ! »

Vincent SCHUMENG

*Groupement hôtellerie restauration