La frontière entre épicerie fine et petite restauration est de plus en plus ténue : c’est l’une des tendances du salon Gourmet Sélection, qui s’est déroulé à Paris Expo Porte de Versailles les 15 et 16 septembre.
Si les mocktails et autres rhums sans sucre et sans alcool ont le vent en poupe, ce n’est pas seulement par souci de sobriété, c’est aussi que l’on vient dans les épiceries fines… pour boire ou manger. « Mais, finalement, quoi de plus naturel ? », résume Fernando Medina Zenoff, qui vient de reprendre la direction de ce salon dédié au secteur de l’épicerie fine. Pour le Franco-Argentin, « on a toujours goûté et dégusté les produits avant d’acheter dans les épiceries fines. La petite restauration n’est que le prolongement de ce moment ».
« Dans un salon comme le nôtre, nous misons sur l’innovation. Nous avons cette année 42 % de nouveaux exposants », ajoute Fernando Medina Zenoff.
Les entreprises de produits de la mer misent sur la qualité des produits et sur la fidélité des clients. Sur le stand de la Maison Barthouil, Pauline tranche d’une main assurée un cœur de filet de saumon fumé au bois d’aulne. Des innovations spéciales salon ? « On n’en développe pas forcément. Nos clients connaissent nos produits, notre exigence sur les matières premières et sont fidèles à leur qualité. Ce salon, c’est avant tout l’occasion de se voir. », sourit-elle. Chez Sturia aussi, on est heureux de pouvoir (re)mettre des visages sur des voix qu’on entend au bout du fil. Pour le salon, le producteur de caviar et de produits dérivés d’esturgeon, mise sur deux présentations : un coffret carton que l’épicier peut composer lui-même avec notamment terrine d’esturgeon au yuzu, truffonnade ou encore aux saint-jacques, sortie en août. L’entreprise qui entend démocratiser le caviar propose également un coffret-livre avec deux cuillères en nacre, à décliner au choix avec des boîtes de caviar allant de 15 à 125 grammes, provenant d’espèces variées (baerii, osciètre) et avec des degrés d’affinage divers nommés primeur, vintage et origine (6 mois ; 3 à 10 mois ; plus de 10 mois). Sur un marché qui s’ouvre aux produits frais, de quoi satisfaire un consommateur final avide d’expériences sur des lieux choisis en complément de ses commandes sur les plateformes et sites Internet spécialisés.
Marielle MARIE