La saison du thon rouge bat son plein pendant l’été en Vendée. Les deux palangriers de l’île d’Yeu, Marial et Mammouth, dont la pêche est dotée de l’écolabel Pêche Durable, ont débarqué régulièrement à la criée des Sables-d’Olonne à partir de début juillet. Les deux unités de 24 mètres s’organisent d’ordinaire alternativement pour débarquer à la criée sablaise afin de ne pas engorger le marché et de préserver des cours élevés.

Le produit est apprécié des mareyeurs locaux qui louent la qualité des captures. Les acheteurs peuvent notamment débiter les poissons en longes pour leurs clients. Le marché reste toutefois fragile et à la merci des débarquements dans les autres ports du golfe de Gascogne. « Il faut être attentif sur les achats de thon rouge, car il y a quand même du quota sur cette espèce dans le golfe de Gascogne. Il y a celui des palangriers mais aussi des chalutiers, sans oublier parfois des perchistes belges, par exemple, constate Benjamin Hennequin, à la case Mareyage Hennequin de la criée sablaise. Le thon rouge est un bon produit saisonnier pour nous mais il est aussi très tributaire de la météo car les consommateurs apprécient ce poisson au barbecue. » Avec des achats tournant autour de 15 euros/kg, le poisson préparé et conditionné peut atteindre le seuil des 30 euros à la revente. Les clients sont assez variés, on compte des poissonniers détaillants, le marché de Rungis…

Les palangriers, comme à leur habitude, travaillent dans les parages, au large des côtes de Nouvelle-Aquitaine. « Dans le secteur de la fosse de Capbreton, nous pouvons déployer plus facilement nos lignes de 10 kilomètres de long, sans déranger la pêche côtière. Nous n’avons pas connu de difficultés de cohabitation avec les Espagnols », témoignait Alain Voisin, armateur du Marial entre deux marées, à la mi-août.

Jean-Marie LE PROVOST