AMP expose ses projets, entre relance et ambitions

Le 30/10/2024 à 16:36 par La rédaction

L’été 2022 semble loin pour Aquaponic Management Project (AMP) et son président Pascal Goumain. Les températures caniculaires avaient en effet été fatales à tout son cheptel de saumons à Cherbourg (50), entraînant l’impossibilité d’une quelconque récolte de poissons en 2023 ainsi qu’en 2024. Ce 23 septembre, il y avait donc quelque chose de l’ordre du symbole pour le dirigeant, accompagné d’une partie de son équipe, au moment d’accueillir la presse, des partenaires et deux députés locaux afin de présenter ses projets pour son groupe. « Tous les travaux et agrandissements réalisés depuis 2014 s’intègrent dans un engagement d’aquaculture durable respectueux de l’environnement », explique Pascal Goumain. Lauréate de l’appel à projets « Innover pour réussir les transitions agroécologique et alimentaire » de la Banque Publique d’Investissement (BPI) pour France 2030, l’une des filières du groupe va bénéficier d’une aide importante de 6 millions d’euros pour ses travaux de recherche et développement. Cette somme représente 25 % du projet total du groupe AMP. Parmi les axes de recherche, l’un des principaux défis sera de réduire la mortalité des animaux lors de leurs trois phases d’élevage : l’écloserie, le prégrossissement à terre et le grossissement en mer. Pour cela, une responsable scientifique a été recrutée, en provenance du Canada. « La grosse différence entre Terre-Neuve et Cherbourg, ce sont les marées beaucoup plus grandes ici et les courants qui sont importants. C’est un avantage car le courant rend le saumon plus fort », détaille avec un léger accent Daria Gallardie, qui a travaillé pendant 14 ans pour le gouvernement canadien. Outre les défis sanitaires et scientifiques, AMP a aussi plusieurs projets en cours, à court et long terme. « Sur le site de Cherbourg, nous avons un gros dossier actuellement qui est la construction d’un nouveau bâtiment (un circuit fermé supplémentaire, NDLR), confirme Bastien Bassard, directeur des sites de Cherbourg et d’Isigny. La demande de permis de construire a été faite, ainsi que la demande d’autorisation ICPE ». Cet investissement, à hauteur de 5 millions d’euros, pourrait ensuite servir à de futures installations, comme celle d’un site d’élevage au sein du parc éolien de Cherbourg. Enfin, un partenariat avec la société norvégienne Open Ocean Farming a été engagé pour déployer des cages immergées en profondeur et un travail est effectué pour s’accorder avec les Chiliens d’Ocean Ark, notamment pour des fournitures de smolts.

 

Guy PICHARD

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