Le « Poisson d’aquaculture français » voit le jour

Le 22/11/2024 à 10:04 par La rédaction

La filière aquacole française sera désormais aussi facilement identifiable sur les étals que la viande, les fruits et légumes ou encore les fleurs de France. Les poissons qui en sont issus arboreront la mention « Poisson d’aquaculture français », avec en fond l’Hexagone bleu-blanc-rouge aujourd’hui bien connu – et reconnu – par les consommateurs.

Le Cipa (Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture) travaillait depuis plusieurs années à la mise sur pied de ce signe distinctif très attendu des professionnels. Les producteurs de bars, de daurades (lire dans PDM no 226) et de truites (lire dans PDM no 227, p. 70) l’appelaient notamment de leur vœux, pour se différencier, entre autres, des produits importés (Turquie, Grèce, etc.).

« En 2022, 82 % des produis aquatiques consommés en France étaient importés. Cette marque vise à répondre aux attentes des consommateurs pour une identification claire des produits d’origine France », résume le Cipa. Améliorer l’étiquetage de l’origine pour valoriser les produits français était d’ailleurs l’un des axes identifiés par l’État dans le plan Aquacultures d’avenir, signé en 2022. Pour parvenir à afficher ce logo, le Cipa a rejoint l’Apaf (Association des produits agricoles de France) et a proposé un cahier des charges pour l’ensemble des espèces élevées en France, cette démarche venant compléter la charte qualité Aquaculture de nos régions.

Les bars, daurades, esturgeons, maigres, saumons, truites, ombles chevaliers et saumons de fontaine doivent être nés, élevés, abattus, transformés et conditionnés en France. Chaque maillon de la filière, de l’éclosion de l’œuf au produit transformé, s’engage sur une traçabilité spécifique qui permet de garantir l’origine France. Le logo se déclinera, le cas échéant avec le nom de l’espèce.

Pourront l’utiliser : les produits bruts (poissons entiers, éviscérés ou non, frais ou surgelés) ; les produits de première transformation : les découpes de poissons (filets, pavés et darnes) mais aussi les œufs (caviar, œufs de truite…) ; et les produits de seconde transformation (produits fumés, rillettes, terrines, plats préparés).

Une vaste campagne de communication débute le 1er octobre en B to B. Une seconde à destination des consommateurs est prévue à l’occasion du Salon de l’agriculture 2025.

 

Marielle MARIE

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