Le colin d’Alaska, star du surgelé

Le 28/03/2025 à 11:55 par La rédaction

Malgré les tensions géopolitiques, le colin d’Alaska a des opportunités sur le segment surgelé en réponse à la flambée des prix du cabillaud. Pierre Lucas, d’Hudeot, affirme que « le colin d’Alaska est un produit de substitution au cabillaud. C’est une ressource durable est accessible ».

 

Findus tient son rang face aux MDD

Manon Delcroix, cheffe de produit senior sur la catégorie produits de la mer de Findus, constate une « déconsommation et une descente en gamme dans l’univers des produits de la mer surgelés qui pénalise le poisson nature mais avantage le poisson pané ». En cumul annuel mobile 2024 (chiffres Circana pour Findus), le marché des produits de la mer surgelés a baissé de 0,6 % en volume et les prix de 1,3 %. Pour Findus, la baisse des volumes se chiffre à 0,9 % mais l’entreprise affiche une part de marché valeur de 26,2 %, en hausse de 0,4 point. « Notre croissance est tirée par les belles performances de Croustibat, avec + 9,3 % en volume grâce aux investissements sur la marque. » Mais pour le cabillaud c’est très net, « il y a une perte d’acheteurs en poisson nature comme en pané. Cela profite aux gammes avec du colin d’Alaska. L’églefin nature lancé fin 2023 joue ici son rôle de recruteur d’acheteurs de cabillaud mais il reste à développer ». Pour 2025, Findus mise sur deux nouveautés pour faire face à la MDD : le lancement en mars de Mini-Croustibat, qui cible les familles avec une activation consommateur directe à destination des enfants et qui sera implanté au rayon apéritifs surgelés, et le développement de la marque Bistro de la Mer en avril, qui s’enrichira d’une référence de colin d’Alaska aux épinards et à la crème, « un segment qui permet de recruter de nouveaux consommateurs grâce au désinvestissement de la concurrence ».

 

L’Alaska promeut son origine

Si la Russie demeure la première origine d’importation pour les Européens, l’Alaska souhaite défendre son produit et sa filière. Susana Osorio Cardona, coordinatrice marketing pour l’Europe au sein d’Alaska Seafood, promeut ainsi une campagne « Freedom fish », en opposition au régime russe. « Cela vaut la peine de payer du colin d’Alaska plus cher pour s’opposer à la Russie et à la Chine », défend-elle. Mais les volumes de colin américain sont insuffisants pour répondre à la demande. Autre difficulté : les coûts de transformation sur place sont très élevés. « L’État veut développer l’industrie en Alaska, explique Susana Osorio Cardona. Mais face à la concurrence mondiale, il est plus judicieux de trouver d’autres endroits où transformer, ailleurs qu’en Chine. » Elle évoque ainsi la Thaïlande, le Vietnam, l’Indonésie, le Cambodge, le Pérou et l’ouverture de deux sites en Pologne et aux Pays-Bas.

 

Vincent SCHUMENG

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • More Networks
Copy link
Powered by Social Snap