Crise sanitaire, raréfaction de la ressource, embouteillage en Chine… le marché international des céphalopodes est totalement incertain en 2021. Les pénuries sont déjà visibles au rayon surgelé et les prix montent inexorablement.
Calmar, poulpe, encornet, seiche… Les céphalopodes ont été consom més de tout temps, principale ment dans les pays asiatiques et méditerranéens. L’Espagne, l’Italie et le Japon restent ainsi les plus grands consommateurs et importateurs de ces espèces. Depuis plusieurs années, la demande ne cesse de grimper.
La popularité croissante de la cuisine japonaise, du poke hawaïen (salade de poisson) et des tapas espagnoles à travers le monde a contribué à stimuler la demande de céphalopodes, et plus particulièrement celle d’encornets et de poulpes. L’ensemble des pays, notamment l’Europe du Nord et les États-Unis, semble de plus en plus séduit par ce marché. Le pic a été atteint en 2014 avec 4,9 millions de tonnes de captures de céphalopodes.
En 2017 et 2018, la production avoisinait les 3,6 millions de tonnes, ce qui reste un niveau relativement élevé. La majorité de la production s’effectue dans le Pacifique nord-ouest. Japon, Chine et Corée du Sud sont ainsi de gros producteurs de céphalopodes. Cependant, la production locale est insuffisante pour couvrir l’ensemble des demandes de ces pays qui exportent dans le monde entier. Leurs flottilles exploitent ainsi les stocks de toutes les mers du monde.
La majorité des captures sont des calmars qui représentent plus de 70 % des céphalopodes vendus. Encornets et seiches sont principalement fournis par la Chine, le Vietnam, le Pérou et l’Inde. Les flottes chinoises, marocaines et mauritaniennes sont quant à elles responsables de la majorité des captures de poulpes dans le monde. Les folles années 2020-2021Le Japon, les États-Unis et les pays d’Europe méridionale, tels que l’Espagne et l’Italie, constituent les principaux marchés de consommation. La Chine et la Thaïlande importent elles aussi de grandes quantités de céphalopodes, mais il s’agit principalement de matières premières qu’elles réexportent une fois transformées.
4,9 M de t
Le pic des captures
mondiales
en 2014,
aujourd’hui
stabilisées autour
de 3,5 Mt.
Aurélie CHEYSSIAL
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