Les premiers échanges sur l’huître plate entre ostréiculteurs de l’étang de Diana et scientifiques de l’université de Corse Pasquale-Paoli (UCPP) remontent à 2005.
Avec l’avènement de la plateforme scientifique Stella Mare (UCPP et CNRS) et le lancement en 2013 d’un programme de recherche financé par le fonds Feder, une technique de reproduction de l’huître plate existant à l’état sauvage dans l’étang de Diana a été développée. Le laboratoire Stella Mare a ainsi produit ces dernières années plusieurs millions de naissains. Les résultats sont désormais suffisamment significatifs pour que les ostréiculteurs espèrent une commercialisation pour les fêtes de fin d’année.
« Nous espérons plusieurs centaines de kilos. Il n’est cependant pas exclu que les huîtres n’atteignent pas la taille marchande en fin d’année et que la commercialisation soit début 2022 », avance prudévedemment Bernard Pantalacci, dirigeant de la société L’étang de Diana et principal producteur du site. Si la reproduction et la production sont maîtrisées par les scientifiques, la phase du grossissement fait toujours l’objet d’expérimentations, in situ cette fois. « Nous cherchons la meilleure méthode pour la croissance de ces huîtres. À plat au fond, collées, mais cela ne nous satisfait pas vraiment, ou en poche », poursuit Bernard Pantalacci.
Outre les moules et les huîtres creuses, l’huître plate sera donc le prochain produit commercialisé par les trois ostréiculteurs du site. « On s’appuie pour cela sur un étang particulièrement productif. Une huître creuse de 100 grammes atteint une taille marchande en un an. Et si nous n’avons pas encore de recul sur la plate sur ce point, nous savons néanmoins qu’elle n’est pas sujette à l’herpès virus », souligne avec satisfaction Bernard Pantalacci.
3 millions
de naissains produits
par Stella Mare
en 2020.
3
ostréiculteurs
travaillent à l’étang
de Diana.
2013
Lancement du
programme financé
sur fonds Feder.
Alain LEPIGEON