|
115 |
La région Bretagne a fixé un objectif de 60 % de produits de la mer frais (principalement du poisson) cuisinés dans les cantines bretonnes en 2022. Le but est en passe d’être atteint puisque le niveau est actuellement à 58 %. « Mais les pratiques diffèrent fortement selon les établissements », précise Françoise Kermarec, de la direction de la mer (Dimer) au conseil régional. Voilà pourquoi la région a sélectionné quatorze lycées pilotes pour bénéficier d’un accompagnement spécifique avec une présentation des criées et des métiers liés. En Bretagne nord, c’est la criée de Roscoff, en partenariat avec l’Union du mareyage français (UMF), qui a permis, en début d’année scolaire 2019-2020, de sensibiliser les binômes chefs de cuisine et gestionnaires de lycée. Le poisson frais, comme le pain, ainsi que les fruits et légumes, fait partie des denrées qui ne sont pas commandées via des groupements de commande regroupant 60 à 80 établissements, mais par chaque établissement. La région a donc cherché à rapprocher les mareyeurs et les lycées pour comprendre les besoins de chacun. En Ille-et-Vilaine, où les actions de sensibilisation ont été retardées par la crise sanitaire, ce n’est d’ailleurs pas la criée de Saint-Malo qui devrait accueillir les visites, mais l’atelier de marée de La Mézière. Ces visites permettront notamment de répondre aux craintes concernant les quantités disponibles malgré les aléas de pêche. « Les lycées doivent programmer les menus six semaines à l’avance, sachant qu’un établissement comme Félix Le Dantec à Lannion sert 2 000 repas par jour », précise Gaëlle Gouerou, en charge des achats publics responsables au conseil régional. Les mareyeurs ont ainsi pu confirmer que, lors d’une relation de confiance installée, ils étaient tout à fait en mesure de répondre à la demande. Haude-Marie THOMAS |
