Dunkerque Saint-Jean- |
Les pêcheurs sociétaires de la coopérative maritime de Dunkerque, réunis en conseil d’administration le 22 octobre, ont voté la fermeture de la criée dunkerquoise. C’était l’une des trois criées privées en France. Sa santé financière inquiétait professionnels et autorités locales depuis plusieurs mois. Et déjà le 17 mars, Dunkerque avait été la première criée à fermer ses portes face au confinement, avant de rouvrir le 8 avril pour trois jours par semaine. La coopérative est elle-même dans le collimateur. Elle a fait fin septembre la demande d’une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce. La fermeture de la criée menace la continuité des services dédiés à la flotte locale, comme la pesée réglementaire à la débarque ou l’accès à la cuve à gasoil détaxé, partagé avec la SNSM. Les nouvelles sont plus réjouissantes pour le port de pêche de Saint-Jean-de-Luz – Ciboure. Le département des Pyrénées-Atlantiques, propriétaire du port, et la CCI Bayonne-Pays basque, son concessionnaire, mettent fin à la concession en 2022 plutôt qu’en 2026. Mais cette fin anticipée est pour la bonne cause. Quatre chantiers importants, pour un montant estimé entre 3 et 3,5 millions d’euros, sont à mener rapidement. Mais dans la configuration actuelle, les ressources financières dégagées par la concession ne permettent pas de subvenir aux investissements programmés, et le département ne peut, administrativement, intervenir. La rupture du contrat permet d’en modifier les clauses d’intervention pour prendre en charge ces investissements jugés prioritaires en maîtrise d’ouvrage. D’ici la fin du contrat, le département sollicitera aussi les usagers du port et la CCI sur le nouveau mode de gestion. La CCI se dit prête à rempiler. Solène LE ROUX |