La France leader sur cet « or noir », la légine australe, bien valorisé

Le 19/10/2020 à 11:29 par La Rédaction

Ventes en criée
(semaines 12 à 19 du 16 mars au 10 mai)

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La France donne le « la » des captures
de l’Union européenne de légine australe,
qui ont baissé de 8 500 tonnes en 2009 à près
de 6 900 tonnes en 2018. Les captures mondiales fluctuent autour de 23 000 tonnes.

 

C’est l’un des poissons les plus chers au monde. L’Union européenne (UE) est de loin le premier producteur de légine australe (Dissostichus eleginoides), avec 30 % des captures mondiales (6 686 tonnes sur 22 811 tonnes en 2018). Elle est pêchée par de grands palangriers congélateurs au sud des océans Indien et Atlantique. La France est en tête à 80 % (5 515 tonnes), suivie du Royaume-Uni (16 %) et de l’Espagne (4 %).

Si les captures se font autour des îles Kerguelen et Crozet, la flotte est basée à La Réunion. C’est là aussi que sont transformées et réexportées les légines vers les principaux marchés : États-Unis et Asie. Grâce à une gestion stricte sous le contrôle scientifique du Muséum national d’histoire naturelle, la légine des Kerguelen est certifiée MSC depuis 2013 et celle de Crozet depuis 2017.

Après l’UE, les autres producteurs principaux de légine australe sont l’Argentine, l’Australie et le Chili, avec respectivement 16, 15 et 13 % de la production mondiale. Ils sont suivis par la Corée du Sud (10 %), l’Uruguay (5 %) et les îles Falkland (5 %). Mais les captures des flottes européennes baissent (-19 % en 10 ans), comme celles au Chili (-42 %), alors que d’autres pays gagnent du terrain : Argentine (+52 %), Australie (+19 %) et Corée du Sud (+59 %). Quant à sa cousine la légine antarctique, l’UE représente 16 % des captures mondiales s’élevant à près de 4 200 tonnes.

Le prix à la première vente de la légine australe, la plupart du temps congelée, étêtée et éviscérée, suit une tendance à la hausse. Alors qu’il était de 12 €/kg dans les années 2014-2105, il a atteint un pic à 20 €/kg en 2016-2017, avant de revenir à 18 €/kg. Sur les marchés et dans les restaurants, on retrouve ce poisson, apprécié pour sa chair blanche et tendre, sous l’appellation « bar du Chili », parfois cru en sushi ou sashimi.

Solène LE ROUX

 

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