La pêche normande croule sous le bulot. Une campagne de promotion décalée tente de revigorer le marché.
La filière pêche normande déploie une campagne digitale pour « soutenir le bulot qui en bave sérieusement ». Face à une situation de crise qui s’éternise, Normandie Fraîcheur Mer (NFM) a lancé mi-août une campagne digitale souriante, décalée et militante, pour que redémarre la consommation du bulot. Les réseaux sociaux sont visés : Youtube, Facebook, Instagram… Avec 3 spots conçus, explique NFM, « pour déclencher la bonne humeur, l’envie irrésistible d’en consommer et de soutenir une pêche artisanale ». Les accroches et slogans : « En Normandie, le bulot, c’est la vie ! », « En Normandie, la pause bulot, c’est tout l’temps ! » ou encore « En Normandie, on ne manque pas de bulots ! »… Pas faux : c’est la 2e espèce pêchée dans la région, qui pèse 75 % des apports nationaux. La campagne joue aussi sur le retour au boulot post-confinement : « Vos collègues de bulot vous manquent ? Invitez-les à l’apéro. » La campagne se poursuit en affiches, déployées, en partenariat avec l’Opef, dans 2 600 poissonneries en France. Avec cet été une déclinaison affichettes et cartes postales.
Alors que les autres marchés de la pêche normande sont revenus à la normale, « le bulot fait exception », indiquait récemment au marin Arnauld Manner, le directeur de NFM. Le confinement, en asséchant le marché de la restauration, a conduit les mareyeurs à congeler en masse. Les pêcheurs s’appliquent des restrictions de pêche pour soutenir le marché.