Les conchyliculteurs corses cherchent à développer l’huître plate

Le 19/06/2020 à 9:35 par La Rédaction

 

25
personnes employées sur les trois fermes.

1 000 t
de moules produites et...

140 t
d’huîtres creuses.

 

C’est sur la côte orientale de la Corse, sur l’étang de Diana, que sont implantées les trois seules fermes aquacoles insulaires : Étang de Diana, la plus ancienne ; Sainte-Marie de Diana ; et Ile de Diana. Elles sont regroupées au sein du syndicat Mare e stagnu, et produisent moules et huîtres creuses.

La culture de l’huître est d’ailleurs une tradition qui remonte au temps des Romains. L’étang fournissait alors naturellement des huîtres plates. L’espèce ayant été surpêchée, l’activité s’est éteinte au fil des siècles. Depuis quelques années, les producteurs locaux et la plateforme scientifique Stella Mare (Université de Corse et CNRS) étudient la possibilité de cultiver cette espèce. Pour cela, les scientifiques, recevant notamment le financement du Fonds européen de développement régional (Feder), se sont attelés à la maîtrise de la reproduction dans l’optique de créer une véritable filière. Stella Mare a déjà mis à disposition ces dernières années plusieurs centaines de milliers de juvéniles, nourris sur la plateforme avec du phytoplancton qu’elle produit elle-même. Les trois producteurs devaient recevoir cette année de nouveaux juvéniles, mais l’opération n’a pu avoir lieu en raison de la crise liée au Covid-19.

L’activité sur l’étang de Diana a repris timidement fin avril avec la vente de moules, la principale production. Le marché est uniquement local, et outre les ventes aux particuliers ou aux grandes surfaces, les trois fermes fournissent les trois grossistes et les restaurants de l’île pour une consommation qui se résume essentiellement aux trois mois de la saison estivale. L’huître creuse succèdera sur les étals et tables corses cet hiver, pour les fêtes de fin d’année.

Alain LEPIGEON

 

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