Le 23 mars, le groupe Stef a informé ses clients mareyeurs d’une majoration de 8,5 % de ses tarifs de base, pour maintenir ses activités. Une surtaxe abandonnée suite à la levée de bouclier du mareyage.
Cette taxe se serait appliquée de façon rétroactive depuis le début du confinement au 17 mars, et jusqu’à la fin de la période de confinement, en tant que « contribution exceptionnelle pour continuer à maintenir notre activité », expliquait le transporteur, appelant à la compréhension de ses clients.
Rétropédalage
Mais cette décision a fait naître au contraire une « profonde indignation » chez l’ensemble des adhérents de l’Union du mareyage français. Dans un courrier du 24 mars, l’UMF rappelle que le mareyage français se mobilise « conformément à la volonté forte du gouvernement » pour assurer l’approvisionnement de la population en produits de la mer frais. « Malgré les difficultés qui se multiplient et un fonctionnement largement dégradé, notre tissu de TPME reste ainsi opérationnel tout le long du littoral. »
Face à cette crise sans précédent, toute la filière est déstabilisée. L’UMF avait d'ailleurs interrogé l’administration sur sa légalité de cette taxe et invité ses adhérents à refuser son application. Mais au soulagement général du mareyage, ce n'est plus à l'ordre du jour. En fin de journée, mercredi 25, le groupe Stef a décidé de « surseoir à cette mesure ». Il indique à ses clients « comprendre ce que notre annonce a pu susciter » et le regrette.
Solène LE ROUX