Évolution des quantités mises La crevette bouquet est débarquée principalement dans trois ports (Le Croizic, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Lorient). Particulièrement de la fin de l’été jusqu'à la fin de l’hiver. Elle fait le bonheur des connaisseurs pendant les fêtes. |
« Elle fait clairement remonter les prix moyens de la criée », constate, satisfait, Max Palladin, responsable de la société d’économie mixte qui regroupe les ports de La Turballe et du Croizic. Ce dernier est le principal lieu de débarque de la crevette rose, fameux crustacé aussi appelé bouquet. Même si la Palaemon serratus ne se fait quasiment plus appeler la rose. « Cela génère des confusions avec les crevettes tropicales cuites. Lorsque ce marché a commencé à prendre, les opérateurs ont pris le bouquet en référence pour la coloration. » Fin octobre, la criée du Croizic affichait 44 tonnes de débarque pour un prix moyen de 20,50 euros/kg. « Mais nous ne sommes pas encore en décembre. Les prix peuvent alors dépasser les 30 euros. » En 2017, les chiffres nationaux faisaient état d’un total de 242 tonnes pour un prix moyen de 21,49 euros et, en 2018, de 172 tonnes pour 25,14 euros. Derrière Le Croizic, on trouve Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Lorient. « Le produit, fragile, est pêché par une petite trentaine de côtiers autour du Croizic. Il s’agit d’une pêche de proximité avec une commercialisation dès la débarque. Des navires de Pornic viennent aussi chercher de bons prix ici », ajoute Max Palladin. Une partie des producteurs sont aussi des traqueurs de civelles qui, une fois la petite anguille partie, se tournent vers le crustacé… en omettant le passage en criée. Et à Saint-Gilles, lorsque s’achève la période de la sardine, les captures au casier décollent. Produit 100 % local et 100 % sauvage, le bouquet est prisé par les poissonniers et les restaurateurs, particulièrement sur le territoire régional. Dominique GUILLOT |