« On se prépare à un Brexit dur ! » À l’heure où nous écrivons ces pages, Christophe Hamel rencontre des acteurs des produits de la pêche en république d’Irlande. La proposition d’accord de Theresa May a été largement rejetée par le parlement britannique et la perspective d’un no-deal se fait sentir. Un scenario craint par les criées de la Manche et des Hauts-de-France dont les apports proviennent jusqu’à 50 % des eaux britanniques. « Il faut être à l’écoute, renforcer nos structures commerciales, développe le président des responsables de halles à marée. Mais difficile de définir une stratégie : nous sommes dans l’expectative. »
Car si les eaux de nos voisins anglais deviennent soudainement inaccessibles, les pêcheurs normands et boulonnais vont devoir aller chercher la matière première ailleurs. Et la république d’Irlande, qui restera dans l’Union européenne, constitue un allié de taille. « L’Irlande exporte pour l’instant massivement au Royaume-Uni. Le Brexit pourrait nous permettre de créer des liens plus forts et surtout plus directs entre nos deux pays, poursuit Christophe Hamel. Nous devons travailler ensemble pour approvisionner les halles à marée françaises. »