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Discrètement mais sûrement, Cité Marine ne cesse d’élargir ses capacités. L’entreprise spécialisée dans les poissons enrobés a à peine réceptionné, en octobre 2017, un bâtiment de 7 000 m2 qu’elle prévoit de réinvestir. « Cette deuxième phase d’investissement d’environ 5 millions d’euros devrait nous permettre de mettre en œuvre deux nouvelles lignes en surgélation IQF d’ici à la fin de l’année », précise Aurélien Mantel, responsable du site Cité Marine 5, à Kervignac (Morbihan). Le site de 13 millions d’euros abrite trois lignes de fabrication et de conditionnement dédiées aux produits frais. Approvisionné en limande, merlu et cabillaud, il offre actuellement une capacité journalière de 30 à 35 tonnes de produits préparés façon meunière ou panés, avec des DLC de 18 à 21 jours. « Aujourd’hui, nous concentrons nos efforts sur le conditionnement pelliplaqué des produits destinés au frais libre-service », souligne l’ingénieur de 36 ans. Ancien de Toyota, le responsable a intégré Cité Marine en 2015. Date à laquelle l’entreprise, devenue filiale du groupe japonais Nissui en 2007, a commencé à réaliser des opérations de croissance externe, avec la reprise de Cap Océan à Verson (Calvados). Depuis, Cité marine, créée en 1990 à Kervignac, a repris l’usine lorientaise d’Halieutis au groupe Roullier. Récemment, elle a pris une participation à hauteur de 31 % au capital de Miti, spécialiste de la crevette qui doit intégrer de nouveaux bâtiments à Rezé (Loire-Atlantique) pour y porter sa production annuelle de 1 700 à plus de 3 000 tonnes. Cité Marine réalise 250 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 1 200 salariés. Avec des effectifs en hausse de 20 % sur un an, la préoccupation du directeur général, Éric Le Hénaff, reste le recrutement. « Notre croissance nous impose une approche volontariste dans le recrutement d’opérateurs qualifiés, précise-t-il. Car notre savoir-faire, au même titre que notre discrétion, fait partie intégrante de notre identité. » Bertrand TARDIVAUD |