Oceana a révélé dans un rapport 41 cas potentiels de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) en Méditerranée, par des navires européens. Dont beaucoup d’Italie. Si l’ONG ne peut pas prouver que des prises INN ont été réalisées, elle a néanmoins identifié avec certitude que 20 chaluts de fond italiens ont été en activité pendant plus de 10 000 heures dans une zone fermée, destinée à protéger les jeunes merlus dans le détroit de Sicile. Des informations obtenues en utilisant les données de Global Fishing Watch, système qui indique la position des navires quasiment en temps réel. « Les informations recueillies indiquent que des navires de pêche facilement identifiables violent de façon flagrante les zones fermées. Et les États côtiers ne font rien pour faire respecter la loi », a déclaré Lasse Gustavsson, directeur exécutif d’Oceana Europe. À défaut de contrôles, le soupçon existe. Il touche aussi des navires français repérés dans le golfe du Lion.