La demande asiatique peut-elle soutenir les cours du bulot ?

Le 07/06/2017 à 20:00 par La Rédaction

 

En France, le bulot est un incontournable des plateaux de fruits de mer et plus de 13 % des foyers s’en régalent. Mais le coquillage dont 5 077 tonnes ont été débarquées dans les criées françaises en 2016, contre 4 560 tonnes en 2015, peine à élargir son public. À l’étal, son prix moyen est resté plutôt stable, à 7,20 €/ kg en 2016 contre 7,10 € en 2015. En criées, malgré la hausse des apports, le prix moyen est passé de 1,75 €/kg en 2015 à 1,92 € en 2016. La demande viendrait-elle d’Asie ?

C’est le constat que fait l’irlandais Aodh O’Donnell, directeur export d’Errigal Bay : « Désormais, 80 % de nos volumes partent vers l’Asie. La France n’est plus un débouché que pour 20 % de notre production. La demande y est difficile à anticiper tant la question du prix est importante dans l’Hexagone. » A contrario, la demande chinoise n’en finit pas de progresser. Selon le responsable, dont l’entreprise traite de 20 à 30 tonnes de bulots par jour en saison avec 92 bateaux partenaires, l’essentiel de la demande se concentre sur des bulots entiers avec coquille, si possible de grosse taille. « Mais nous cherchons à développer des segments à plus forte valeur ajoutée, comme la chair de bulot. Nous proposons ainsi de la chair de bulot tranchée qui sert à faire des toppings pour les sushis. » Un produit développé voilà quatre ou cinq ans avec un partenaire industriel, qui trouve son public puisqu’en valeur, la chair de bulots représente 60 % des exportations vers l’Asie contre 40 % pour le bulot avec coquille.

Alors que sur les quatre premiers mois de l’année, les débarques dans les criées françaises ont progressé de près de 15 % par rapport à la même période en 2016, la demande asiatique pourrait jouer en faveur d’un maintien des cours.

C. A.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Zoom sur la consommation
des ménages français

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Source : Kantar Worldpanel

La demande des ménages français
en bulots régresse très légèrement en 2016, alors que les volumes débarqués dans les criées françaises ont augmenté d’un peu plus
de 500 tonnes. Une progression des volumes qui ne s’est pas accompagnée d’une baisse
des prix ni à l’étal ni en criées.

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