Évolution des prix de détail Source : Eumofa Trois fois plus grosse consommatrice que
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Première espèce en valeur de la pêche française avec près de 73 millions d’euros à la première vente en 2016, la lotte connaît un marché d’une grande stabilité. Du côté des quotas, les écarts d’une année à l’autre sont peu significatifs et dans la mesure où la France ne consomme pas ce qui lui est alloué, les armements sont moins sensibles aux variations à la baisse. Mieux, « les stocks sont en bonne santé », observe Thierry Guigue de l’OP Pêcheurs de Bretagne. La France détient environ 40 % du « gâteau européen », et l’OP environ 80 % du quota français. Sans pour autant avoir de capacité à réguler : « Nous subissons, plus que nous influons, un marché assez régulier depuis deux ans, hormis quelques épisodes conjoncturels. Nous observons moins de variations de cours à la hausse qu’auparavant », ajoute Franck Evrat de l’OP. Espèce noble par excellence, la lotte aura même moins profité de la hausse générale des cours sous criées l’an dernier. Selon FranceAgriMer, avec une hausse d’apport de 4 % portant les volumes à 14 068 tonnes, le prix moyen a fléchi de 2 % pour atteindre 5,18 €/kg en 2016. Vendue à 95 % sous criées, la lotte française affiche cependant un bonus de presque 2 €/kg comparée au 5 % écoulés hors criées. Au détail, la tendance baissière se confirme également sans descendre toutefois sous la barre des 15 €/kg. Paradoxalement, la lotte, qui fait l’objet de promotions fréquentes, semble profiter des opérations d’enseignes, en tirant épisodiquement à la hausse les prix à la première vente. La concentration du mareyage se sent également : « Si un gros opérateur met en avant la lotte, il appuie sur le bouton à l’achat et les prix peuvent grimper à 7 euros une journée pour redescendre très rapidement le lendemain. Mais ce phénomène, s’est moins fait sentir en 2016 », conclut Frank Evrat. B. V. |