Retour du NASF, 12e édition
C’est une délégation française conséquente, présidée par Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du cluster maritime, qui est venue à Bergen assister à des conférences de haut vol pour anticiper les tendances des filières poissons, analyser les changements dans la consommation mondiale …
Brexit : quel impact sur le commerce international ?
« 92 % des pêcheurs avaient l’intention de voter en faveur du Brexit pour pouvoir augmenter leur production. Les attentes sont fortes en la matière, mais il est difficile de faire des prédictions sur les négociations où l’accès aux eaux britanniques pourrait être troqué contre un accès aux marchés européens. Et les changements pourraient être d’importance : d’un côté 58 % des captures réalisées dans les eaux britanniques le sont par d’autres pays de l’Union. De l’autre, 71 % des captures du Royaume-Uni partent vers les marchés européens. Mais une partie non négligeable des quotas britanniques appartiennent d’ores et déjà à des armements étrangers (Hollandais, Espagnols, Islandais), engagés à débarquer au moins 50 % des captures au Royaume-Uni, à recruter au moins 50 % de Britanniques, etc. », rappelle Emiko Terazono du Financial Times au NASF 2017. Parmi les scenarii possible : la vente de quotas par le Royaume-Uni. La France sera-t-elle au rendez-vous ?
Chine : Un monde à part
« Avec 1,373 milliard d’habitants, la Chine accueille une population supérieure à celle des USA, du Canada, de l’Union européenne, de la Russie, du Japon, de l’Australie et du Brésil réunis ! », chiffre Gorjan Nikolik, directeur associé de Rabobank, à l’occasion du NASF.
Or, cette population est friande de produits de la mer, qu’elle consomme toujours plus à mesure que ses revenus augmentent.
La Norvège innove contre le pou de mer
À l’occasion du Day 0 ou journée de l’innovation, prélude aux débats du NASF, l’ingéniosité et les pistes de recherche des entreprises norvégiennes pour lutter contre les poux de mer ont été révélées. Désormais, avec l’aide d’IBM, les données collectées auprès des salmoniculteurs norvégiens et réunies au sein de l’Aqua Cloud pourraient être exploitées afin d’identifier les facteurs de risque de prolifération des poux (température de l’eau, densité, etc.) et ainsi les prévenir. Pour collecter plus de données, et mieux garantir le bien-être du saumon, SeaSmart dévoilait son drone-plongeur. Les technologies pour produire plus mais durablement, soit en offshore ou en circuit fermé ou semi-fermé, ont été présentées. Elles font, comme la question de l’alimentation et des vaccins, partie des réflexions pour développer l’aquaculture, demain, afin de nourrir 9 milliards d’êtres humains.