Ils seront sept armements et non plus six à pêcher la légine dans les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) lors de la campagne 2016-2017. La nouvelle est d’importance pour les opérateurs historiques présents sur la pêcherie – Comata, Cap Bourbon, Pêche avenir, Sapmer, Armas pêche et Armements réunionnais – qui regrettent l’arrivée du nouvel entrant, Réunion pêche australe (RPA), lequel emporte un quota de 100 tonnes sur les 6 350 tonnes de quotas autorisés. Le Syndicat des armements réunionnais de palangriers congélateurs (SARPC) a immédiatement déploré la décision des Taaf et annoncé qu’il allait étudier tous les aspects juridiques du dossier. La saison a débuté en septembre avec une hausse modérée de quotas de 50 tonnes. Même si les programmes d’évaluation montrent une amélioration du stock depuis 2006, la prédation des cétacés sur Kerguelen fragilise la ressource, d’où la baisse de quota sur cette zone alors que Crozet connaît une hausse. La légine pêchée dans les Taaf représente environ un tiers des captures autorisées par la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR). En 2015, ces captures ont atteint environ 15 800 tonnes dont 80 % de légine australe (D. eleginoides). La légine antarctique (D. mawsoni) représentant l’autre espèce visée par les pêcheries à la palangre sous licence. Le marché de la légine est surtout asiatique, en particulier au Japon et au Vietnam. B. V. |