Selon les résultats du baromètre établi par Via Aqua et Toluna pour FranceAgriMer, un produit aquatique durable se doit pour 60 % des Français être prélevé dans des stocks gérés de manière raisonnée et avec un impact minimal sur le milieu naturel. Pour plus de 50 % des personnes, il doit en sus être de bonne qualité. Enfin, pour 40 % il doit encore garantir de bonnes conditions de travail et de rémunération pour les professionnels et que sa capture ou son élevage soit peu gourmand en énergie et limite les rejets de gaz à effet de serre.
Une frange grandissante de la population dispose d’une compréhension du « durable » plutôt complète, prenant en compte les questions économiques, environnementales et sociales.
Espèces par espèces
Malheureusement, interrogé sur l’aspect durable de certaines espèces, les Français semblent plus hésitants. La moule est perçue comme le produit le plus durable, 62 % des Français, devant l’huître (59 %), le merlu, le tourteau, la langoustine ne recueille que dans les 50 % d’opinions positives. Faute de savoir comment ils sont élevés ou pêchés ? La pêche au chalut, au filet et l’élevage à terre des poissons ont plutôt mauvaise presse en matière de durabilité. Alors pour reconnaître sur les étals un produit durable, les Français se fient à plus de 60 % au label, à leurs poissonniers, aux circuits courts et à l’origine du produit. Et s’ils sont 100 % convaincus de la durabilité du produit de la mer qu’ils achètent, ils sont prêts de 40 % à accepter de payer 5 % plus cher pour cela, quel que soit le rayon (épicerie, traiteur, surgelé, frais). Une hausse de plus de 10 % semble excessive pour 80 % des Français, sauf dans les rayons marée.
Mais, ils sont encore nombreux - au moins 40 % - , notamment pour les produits transformés, à ne pas vouloir débourser un centime de plus.
C.A.