Hier plus bas à l’approche de la rentrée et d’une façon générale sur le dernier trimestre de l’année, les prix du bar d’élevage en Europe sont moins saisonniers. Ils ont aussi tendance à monter en 2016. « Les prix prohibitifs du saumon ont un impact, cela laisse de la place au bar d’élevage qui a profité également d’un premier semestre sans apport de la pêche dans le nord. L’origine France du bar d’élevage suscite un regain d’intérêt en GMS et de façon générale le différentiel de prix se maintient avec la Grèce, la Turquie ou l’Espagne dont la concurrence peut se faire sentir par période. Le meilleur baromètre reste l’avis des clients chez lesquels on sent une certaine méfiance vis-à-vis de l’import », remarque Olivier Poline, co-dirigeant d’Aquanord. Présents partout en Europe, les Grecs et les Turcs consolident cependant leurs positions malgré des problèmes sanitaires liés en particulier au novavirus. Cette pathologie qui touche surtout le bar a fait baisser la production en Grèce au profit de la daurade. « Les Grecs ont transféré en cages davantage de juvéniles de daurades que de bars et cela pèsera sur les apports dans deux ans. N’oublions pas non plus que les banques tiennent l’aquaculture dans un pays fragilisé par la crise économique », observe le responsable. La Turquie, qui a également subi des pertes, est en bonne position du fait d’un taux de change favorable et une demande soutenue à l’export, en particulier en Russie. « La compétitivité du poisson et de la main d’œuvre turque a favorisé en parallèle la production de filet de bar frais ou surgelé qui convient aux transformateurs, notamment français. » Bruno VAUDOUR
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