Araignée : l’offre crée sa demande

Le 31/05/2016 à 10:34 par La Rédaction

 

Fermeté des apports
et des prix sous criées

 

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Source : FranceAgriMer

 

Même si seulement 40 %
des débarquements d’araignées passent
sous criées en France,l’évolution des apports mensuels est symptomatique d’un marché ouvert
à l’année avec un temps fort au printemps,
période où les rendements en chair
sont les meilleurs. Et les cours grimpent
sous les halles à marée.

Beaucoup de ventes directes au consommateur du grand ouest, beaucoup de gré à gré entre pêcheurs et mareyeurs, très peu d’invendus sous criée, l’araignée tisse sa toile discrètement, mais sûrement. Disponible du 15 octobre au 30 août avec un pic d’apports au printemps, ce crustacé a vu sa production augmenter pour atteindre 4 000 à 5 000 tonnes en France. « 2016 sera encore une année forte suite aux bonnes pontes des années précédentes. Le réchauffement de l’eau joue également car l’araignée ne s’enfouit pas et les rendements augmentent » explique Mathieu Thomas, poissonnier transformateur et expéditeur à Saint-Malo.

L’abondante ressource favorise l’arrivée de nouveaux bateaux sur les pêcheries en Manche-Atlantique, « ce qui explique en partie la hausse des apports sous criées » ajoute Mathieu Thomas. Entre 2013 et 2015, les halles à marée ont vu les tonnages grimper de 20 % pour atteindre 1 800 tonnes. Et les prix ont augmenté. De 1,79 €/kg en 2013, ils sont passés à 1,95 €/kg l’an dernier. « L’ouverture de l’achat en criée aux grossistes et aux poissonniers n’est pas étrangère à l’évolution des cours », observe l’expéditeur malouin.

Mieux valorisée en pêche au casier qu’au filet, car elle tient mieux en viviers, l’araignée cible différents marchés. Grosse acheteuse traditionnelle, l’Espagne est moins demandeuse lorsque l’Irlande et le Maroc arrivent en force. En France, la demande s’oriente de plus en plus vers la cuisson. Les gros mâles en hiver font la joie des consommateurs bretons et normands. Très prisée également au printemps, les petites femelles immatures, « mousses » ou « moussette », atteignent parfois des prix surprenants : « jusqu’à 7,50 €/kg ! signale Philippe Robiolle de la criée de Granville, c’est un produit très local et très demandé ».

B.V.

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